Antoine Benderitter, auteur sur Il était une fois le cinéma

Masaan

Un film limpide et poignant, qui nous parle avec acuité de l´Inde contemporaine.

Trois ans après « La Grande Bellezza » et sur un programme similaire, Sorrentino fait de nouveau étalage d’une éclatante maîtrise formelle. Mais ne renouvelle pas, loin de là, la réussite du précédent film.

Francofonia

Un essai cinématographique poignant sur le musée du Louvre et son histoire, vus par un des plus grands cinéastes russes.

The Assassin

Au-delà de ses flottements narratifs, la beauté et le mystère émanant de « The Assassin » le hissent à la hauteur des plus grands Hou Hsiao-hsien.

La Loi de la jungle

Une comédie semée de belles trouvailles, mais inférieure à la somme de ses parties.

L’Inconnu du lac

Un captivant huis clos lacustre, qui brasse désirs et angoisses, sperme et sang, au sein d’un récit plus universel qu’il n’y paraît.

The Master

Grand film comique et effrayant, « The Master » prend à rebours les attentes, éblouit par ses qualités plastiques, et s’affirme comme l’oeuvre la plus accomplie de son auteur.

Paulette

Comédie paresseuse et bâclée, « Paulette » gâche totalement un sujet qui n’était pourtant pas dénué d’intérêt.

Mariage à Mendoza

Chaleureux et touchant, ce « road trip » franco-argentin s´avère malheureusement trop convenu sur la forme comme sur le fond.

La Parade

Un film audacieux et bien intentionné, certes, mais lesté par de nombreuses maladresses.

Hitchcock

Sans génie mais non sans malice, Sacha Gervasi retrace dans son premier long métrage la genèse du film le plus emblématique d’Alfred Hitchcock : « Psychose ».

Flight

Un film honnête et plutôt réussi, au-delà de ses gros sabots de fable moraliste.

Jappeloup

Trop lisse, trop programmé, ce « Rocky » équestre peine à trouver un souffle.

Les Amants passagers

Une déception assez vive, dont on espère qu’elle restera une simple parenthèse dans la carrière d’Almodóvar.

Promised Land

Ce film autour d’une terre promise est-il à la hauteur de son beau titre ?

Post Tenebras Lux

Entre mysticisme et sensualité, un film osé, voire casse-gueule, mais plus ludique qu’il n’y paraît.

La Grande Bellezza

Artificiel, trop prémédité, « La Grande Bellezza » s’impose finalement comme un film délicat et touchant.

La prochaine fois je viserai le coeur

Malgré ses qualités de mise en scène, un film décevant, qui commence par intriguer mais finit par sonner creux.

Le Juge

Limpide et émouvant, un film qui vaut d´abord pour ses prestations d’acteurs.

Magic in the Moonlight

Léger, pétillant mais trop balisé, ce cru mineur illustre les limites de tout un pan de l’oeuvre de Woody Allen.

Winter Sleep

Beau film hanté par ses maîtres, de Shakespeare à Bergman en passant par Tchekhov, mais pas tout à fait aussi hantant qu´il y aspire.

Triple alliance

Une comédie tonique et légère, séduisante au premier abord… mais au premier abord seulement.

Edge Of Tomorrow

Le meilleur film avec Tom Cruise depuis longtemps : un trip de science-fiction bien huilé, divertissant, mais dont le ludisme et la superficialité entravent finalement les ambitions.

La Jalousie

Un film étriqué, qui suffoque comme ses personnages et exclut le spectateur de son dispositif.

La Danza de la Realidad

Un film d’une liberté folle, une bouffée bienvenue de sincérité et d’audace. De quoi passer outre certaines complaisances.

Men In Black III

Roboratif, léger au point de paraître un peu court en bouche, « MIB III » parvient à divertir tout en résonant avec certaines préoccupations du cinéma américain contemporain.

Derniers jours à Jérusalem

Film crépusculaire parfois saisissant, « Derniers jours à Jérusalem » se coule dans un héritage bergmano-antonionien dont il peine à s´affranchir

Les Femmes du bus 678

Brandissant la noble cause de la lutte contre le harcèlement sexuel dans l´Égypte contemporaine, « Les Femmes du bus 678 » souffre de son formatage et de son artificialité.

Trishna

Pari séduisant sur le papier, cette transposition de « Tess » dans l´Inde contemporaine pâtit de sa froideur et de sa superficialité.

Adieu Berthe – L’enterrement de Mémé

Bruno Podalydès signe une comédie caustique, sans illusions mais tendre. Et même émouvante sur sa dernière ligne droite.

Trois soeurs

À la fois lumineuse et confinée, cette chronique de fin d´adolescence n’apparaît pas assez aboutie pour totalement séduire.

The Color Wheel

Film déstabilisant et un peu immature, à l´image de ses personnages, « The Color Wheel » parvient néanmoins à nous toucher.

Annalisa

Au-delà de ses facilités, « Annalisa » parvient à distiller un certain trouble, mais aurait gagné à sortir davantage des sentiers battus.

Total Recall : Mémoires programmées

Inspiré à la fois par « Souvenirs à vendre » de Philip K. Dick et par le « Total Recall » de Paul Verhoeven, le film de Len Wiseman ne retrouve l’esprit ni de l’un, ni de l’autre.

For Ellen

Languissant, parfois poseur, ce drame intimiste vaut surtout pour ses interprètes.

Killer Joe

Peu délicat mais efficace, « Killer Joe » va jusqu’au bout de sa logique détonante de mise à nu de la bêtise humaine.

Quelques heures de printemps

Malgré des comédiens habités, le dernier film de Stéphane Brizé s’englue dans une froideur compassée et prétentieuse.

Elle s´appelle Ruby

Brassant des thématiques passionnantes, le deuxième film de Dayton et Faris séduit par sa légèreté mais déçoit par son manque d’audace.

N’aie pas peur

Sur un sujet aussi grave que délicat, Montxo Armendariz signe un film humble, pudique et poignant.

Street Dance 2 (3D)

Toute aseptisée qu´elle soit, cette suite de « Streetdance » serait potable si elle ne s´engluait dans ses inconséquences.

Shining

Au-delà des clichés, un grand film sur la puissance sensuelle et macabre des images. Donc du cinéma. Ressortie en salles.

Palmarès Ciné 2017

L’année cinématographique 2017 aura été inégale, mais non moins mémorable par certains aspects. Petite revue des films les plus marquants des douze derniers mois selon nos rédacteurs.

Auteur : Antoine Benderitter