Pays : Italie

Ludwig ou le crépuscule des dieux

« Ludwig » est l’immersion dans l’aberration mentale de Louis II de Bavière, souverain paranoïaque atteint d’une folie des grandeurs. L’intrigue du film est un patchwork de témoignages en flashbacks qui accréditent la lente
dégradation d’un état pathologique. Entre biopic sombre et récit édifiant, Luchino Visconti se livre à l’autopsie d’un monarque sur le déclin offrant le spectacle pathétique de sa déchéance à l’œuvre.

Read More

Senso

Avec « Senso », Luchino Visconti revendique avoir voulu cerner le mélodrame opératique de la vie jusque dans sa dimension épique. Sa partition de librettiste est partisane au sens patriotique du terme, qui dénonce, dans une somptueuse théâtralisation baroque, la déliquescence morale propre à l’aristocratie italienne durant la phase du risorgimento, la réunification italienne de 1866.

Read More

L’innocent

Diminué par un AVC qui le contraint à rester dans un fauteuil roulant au terme du tournage de « Ludwig », Luchino Visconti s’attelle néanmoins à « L’innocent », librement adapté de la prose flamboyante de Gabriele d’Annunzio. Outre son chant du cygne, il livre ici une comédie intimiste de mœurs et des manières ainsi qu’une réflexion mélancolique grinçante sur une classe patricienne décadente de Rome au tournant du XX éme siècle.

Read More

Journal intime

Adapté librement du roman de Vasco Pratolini, « Cronaca familiare » (chronique familiale), « Journal intime » est considéré à juste titre par la critique comme le chef d’œuvre superlatif de Zurlini. Par une purge émotionnelle, le cinéaste par excellence du sentiment rentré décante une relation fraternelle et en crève l’abcès mortifère.

Read More

Été violent

« Eté violent » est le fruit d’une maturité filmique. Affublé d’une réputation de cinéaste difficilement malléable, Zurlini traverse des périodes tempétueuses où son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Cet été
violent est le produit d’un hiatus de trois ans. Le film traite d’une année-charnière qui voit la chute du fascisme tandis que les bouleversements socio-politiques qui s’ensuivent dans la péninsule transalpine condensent une imagerie qui fait sa richesse.

Read More

Le Désert des tartares

Antithèse du drame épique dans son refus du spectaculaire, « Le désert des Tartares » apparaît comme une œuvre à combustion lente, chant du cygne de Valerio Zurlini dans son adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati. Mélodrame de l’étiquette militaire, le film offre un écrin visuel grandiose à la lancinante déshumanisation qui s’y joue ; donnant corps à l’abstraction surréaliste de Buzzati.

Read More

Les Jeunes filles de San Frediano

Ce tout premier opus de Valerio Zurlini apparaît comme une bluette sentimentale. Clairement apparentée au “néo-réalisme rose”, la pochade, adaptant librement un roman de Vasco Tropolini, brosse le portrait d’un coureur de jupons invétéré, Andréa Sernesi, alias Bob (Antonio Cifariello).

Read More

La dame sans camélias

L’argument sardonique de « La dame sans camélias » jette un regard cru et sans fard sur l’époque où le film fut tourné. Second opus du cinéaste de Ferrare, il dévoile l’envers du décor du cinéma et l’engrenage chimérique d’une célébrité contrainte comme le sourire embué de larmes de Lucia Bosé prise dans les rets de Cinecittà.

Read More

Le nom de la rose

« Le Nom de la rose » revient en force sur les écrans dans une version restaurée 4K supplantant les précédentes. L’occasion de revisiter quelques facettes de ce thriller médiéval inspiré ; parfois controversé pour ses anachronismes et qui nous plonge au cœur de l’obscurantisme religieux, à l’époque des hérésies et des sombres heures de l’Inquisition.

Read More

Stromboli

De toute l’œuvre néo-réaliste rossellinienne émergent, comme une constante, les préoccupations humanitaires, les valeurs spirituelles de l’homme par quoi il se découvre et se sauve. Il n’y a que la foi qui puisse sauver. Partant, chaque film qui émane de cette période
est un authentique acte de foi. Stromboli en est la quintessence.

Read More

Trois films de Pietro Germi sur fond de terre brûlée sicilienne

Pietro Germi figure un peu comme un outsider ou, en tous les cas, le mal aimé du cinéma italien de l’âge d’or. Et les occasions de réhabiliter son cinéma enclin à la dénonciation sociale jugé parfois moralisant et édifiant mais toujours captivant et divertissant ne sont pas légion. Le distributeur Tamasa vient de pourvoir à cette injustice en sortant trois films invisibles en versions remasterisées.

Read More

La Légende du saint buveur

« La Légende du saint-buveur » est le récit des déboires d’un ivrogne invétéré, touché par la grâce après avoir perçu une aumône miraculeuse et qui, dans une fuite en avant éperdue, sombre dans l’abîme de son addiction pour s’abandonner à sa mort. Dans ce film introspectif tout en demi-teinte, Ermanno Olmi fait entendre la petite musique du non-dit avec une force allégorique quasi mystique. Saisissant et hypnotique dans sa version nouvellement restaurée…

Read More

Bandits à Orgosolo. Sortie Blu-Ray/ DVD chez Carlotta (en version restaurée).

S’il est un chef d’œuvre à découvrir promptement, c’est bien « Bandits à Orgosolo » honoré en 1961 du prix de la meilleure première œuvre à la Mostra de Venise. Oeuvre circonstancielle, directe, poignante, tournée avec des non-acteurs dans leur propre rôle de composition de bergers mutiques. Western sarde, le film dégage cette authenticité palpable et palpitante qui ne tombe jamais dans le mélo sentimental ou compassionnel.

Read More