COIN DU CINÉPHILE
COIN DU CINÉPHILE
Valerio Zurlini, un esthète pétri de culture et de sentiments
Recension critique écrite par Alain-Michel Jourdat
Michelangelo Antonioni
A l’aune de la récente rétrospective Michelangelo Antonioni à la cinémathèque française, il nous a été permis de revoir la quasi intégralité de l’œuvre filmique du cinéaste de l’aliénation et de la névrose qui s’affranchit du néo-réalisme avant ses oeuvres de la maturité. Panorama et recension critique d’Alain-Michel Jourdat.
Cycle Roberto Rossellini
Entre néoréalisme, prémices du cinéma moderne et didactisme télévisuel.
Rétrospective Ozu
Humanisme profond des gens ordinaires et déstabilisation du vieux monde avec Yasujiro Ozu.
Universal Monsters
Un panorama de quelques passionnants films mettant en scène les « Universal Monsters », à l’occasion de l’édition de la « Collection Cinéma Monster Club » chez Elephant Films.
Valerio Zurlini, un esthète pétri de culture et de sentiments
Recension critique écrite par Alain-Michel Jourdat
Michelangelo Antonioni
A l’aune de la récente rétrospective Michelangelo Antonioni à la cinémathèque française, il nous a été permis de revoir la quasi intégralité de l’œuvre filmique du cinéaste de l’aliénation et de la névrose qui s’affranchit du néo-réalisme avant ses oeuvres de la maturité. Panorama et recension critique d’Alain-Michel Jourdat.
Cycle Roberto Rossellini
Entre néoréalisme, prémices du cinéma moderne et didactisme télévisuel.
Rétrospective Ozu
Humanisme profond des gens ordinaires et déstabilisation du vieux monde avec Yasujiro Ozu.
Universal Monsters
Un panorama de quelques passionnants films mettant en scène les « Universal Monsters », à l’occasion de l’édition de la « Collection Cinéma Monster Club » chez Elephant Films.
CHRONIQUES
CHRONIQUES
Les Sept Samouraïs (ressortie en salles dans une nouvelle restauration).
Avec Rashômon, le scepticisme moral d’Akira Kurosawa interrogeait déjà, de manière éloquente, les faits du passé. Dans une théâtralité avouée, des benshis (récitants) évoquent rétrospectivement la même anecdote et ce récit en abîme et en forme d’échos reconduisait une vérité narrative à jamais insaisissable.
Le Jardin des Finzi Contini. Ressortie en salle par les films du Camélia
« Le jardin des Finzi Contini » est un film sur la mémoire suspendue et le temps retrouvé. C’est une œuvre impérissable qui est le véritable chant du cygne du « commandatore » Vittorio de Sica. Eblouissant d’émotion contenue dans sa version restaurée.
Journal intime
Adapté librement du roman de Vasco Pratolini, « Cronaca familiare » (chronique familiale), « Journal intime » est considéré à juste titre par la critique comme le chef d’œuvre superlatif de Zurlini. Par une purge émotionnelle, le cinéaste par excellence du sentiment rentré décante une relation fraternelle et en crève l’abcès mortifère.
Été violent
« Eté violent » est le fruit d’une maturité filmique. Affublé d’une réputation de cinéaste difficilement malléable, Zurlini traverse des périodes tempétueuses où son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Cet été
violent est le produit d’un hiatus de trois ans. Le film traite d’une année-charnière qui voit la chute du fascisme tandis que les bouleversements socio-politiques qui s’ensuivent dans la péninsule transalpine condensent une imagerie qui fait sa richesse.
Le Désert des tartares
Antithèse du drame épique dans son refus du spectaculaire, « Le désert des Tartares » apparaît comme une œuvre à combustion lente, chant du cygne de Valerio Zurlini dans son adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati. Mélodrame de l’étiquette militaire, le film offre un écrin visuel grandiose à la lancinante déshumanisation qui s’y joue ; donnant corps à l’abstraction surréaliste de Buzzati.
Les Jeunes filles de San Frediano
Ce tout premier opus de Valerio Zurlini apparaît comme une bluette sentimentale. Clairement apparentée au “néo-réalisme rose”, la pochade, adaptant librement un roman de Vasco Tropolini, brosse le portrait d’un coureur de jupons invétéré, Andréa Sernesi, alias Bob (Antonio Cifariello).
Femmes entre elles
Choralité féminine.
Les Vaincus
Une génération sacrifiée?
Le Cri
Dernier avatar néoréaliste.
La nuit
Désintégration d’un couple
Le Mystère d’Oberwald
Une expérimentation baroque contournable.
Chung Kuo La Chine
Capsule temporelle.
Les Sept Samouraïs (ressortie en salles dans une nouvelle restauration).
Avec Rashômon, le scepticisme moral d’Akira Kurosawa interrogeait déjà, de manière éloquente, les faits du passé. Dans une théâtralité avouée, des benshis (récitants) évoquent rétrospectivement la même anecdote et ce récit en abîme et en forme d’échos reconduisait une vérité narrative à jamais insaisissable.
Le Jardin des Finzi Contini. Ressortie en salle par les films du Camélia
« Le jardin des Finzi Contini » est un film sur la mémoire suspendue et le temps retrouvé. C’est une œuvre impérissable qui est le véritable chant du cygne du « commandatore » Vittorio de Sica. Eblouissant d’émotion contenue dans sa version restaurée.
Journal intime
Adapté librement du roman de Vasco Pratolini, « Cronaca familiare » (chronique familiale), « Journal intime » est considéré à juste titre par la critique comme le chef d’œuvre superlatif de Zurlini. Par une purge émotionnelle, le cinéaste par excellence du sentiment rentré décante une relation fraternelle et en crève l’abcès mortifère.
Été violent
« Eté violent » est le fruit d’une maturité filmique. Affublé d’une réputation de cinéaste difficilement malléable, Zurlini traverse des périodes tempétueuses où son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Cet été
violent est le produit d’un hiatus de trois ans. Le film traite d’une année-charnière qui voit la chute du fascisme tandis que les bouleversements socio-politiques qui s’ensuivent dans la péninsule transalpine condensent une imagerie qui fait sa richesse.
Le Désert des tartares
Antithèse du drame épique dans son refus du spectaculaire, « Le désert des Tartares » apparaît comme une œuvre à combustion lente, chant du cygne de Valerio Zurlini dans son adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati. Mélodrame de l’étiquette militaire, le film offre un écrin visuel grandiose à la lancinante déshumanisation qui s’y joue ; donnant corps à l’abstraction surréaliste de Buzzati.
Les Jeunes filles de San Frediano
Ce tout premier opus de Valerio Zurlini apparaît comme une bluette sentimentale. Clairement apparentée au “néo-réalisme rose”, la pochade, adaptant librement un roman de Vasco Tropolini, brosse le portrait d’un coureur de jupons invétéré, Andréa Sernesi, alias Bob (Antonio Cifariello).
Femmes entre elles
Choralité féminine.
Les Vaincus
Une génération sacrifiée?
Le Cri
Dernier avatar néoréaliste.
La nuit
Désintégration d’un couple
Le Mystère d’Oberwald
Une expérimentation baroque contournable.
Chung Kuo La Chine
Capsule temporelle.