“J’ai toujours pensé que les choses sincères, conçues avec une simplicité de moyens et une profonde honnêteté sont celles qui resteront.” (Valerio Zurlini)
Valerio Zurlini est un cinéaste à part. Inclassable, il tranche dans la lignée des réalisateurs italiens de sa génération au point qu’on ne saurait le confondre avec quiconque. Ce qui prime dans sa courte filmographie de huit long-métrages est sa manière esthétisante, quasi picturale, son génie plastique pétri de culture raffinée qui s’exprime dans son art de façonner les relations humaines.
Porté à l’introspection et à l’introversion, il instille dans ses films la dimension mémorielle toujours prégnante à travers les sentiments rentrés, refoulés de ses protagonistes qui sont le plus souvent des anti-héros.
La cinémathèque vient de lui consacrer une rétrospective. L’occasion de réévaluer 6 de ses 8 films. Les jeunes filles de San Frediano (1954)- Eté violent (1959)- La fille à la valise (1961) – Journal intime (1962)- Le soldatesse, des filles pour l’armée (1965) et Le désert des tartares (1976).