Valerio Zurlini, un esthète intransigeant pétri de culture et de sentiments

Article écrit par

Recension critique écrite par Alain-Michel Jourdat

J’ai toujours pensé que les choses sincères, conçues avec une simplicité de moyens et une profonde honnêteté sont celles qui resteront.” (Valerio Zurlini)

Valerio Zurlini est un cinéaste à part. Inclassable, il tranche dans la lignée des réalisateurs italiens de sa génération au point qu’on ne saurait le confondre avec quiconque. Ce qui prime dans sa courte filmographie de huit long-métrages est sa manière esthétisante, quasi picturale, son génie plastique pétri de culture raffinée qui s’exprime dans son art de façonner les relations humaines.

Porté à l’introspection et à l’introversion, il instille dans ses films la dimension mémorielle toujours prégnante à travers les sentiments rentrés, refoulés de ses protagonistes qui sont le plus souvent des anti-héros.

La cinémathèque vient de lui consacrer une rétrospective. L’occasion de réévaluer 6 de ses 8 films. Les jeunes filles de San Frediano (1954)- Eté violent (1959)- La fille à la valise (1961) – Journal intime (1962)- Le soldatesse, des filles pour l’armée (1965) et Le désert des tartares (1976).

Réalisateur :


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

La peau douce

La peau douce

Avec « La peau douce », François Truffaut documente une tragique histoire d’adultère seulement conventionnelle en surface. Inspirée par un fait divers réel, la comédie noire fut copieusement éreintée au moment de sa sortie en 1964 par ses nombreux détracteurs; y compris à l’international. Réévaluation.

La garçonnière

La garçonnière

A l’entame des “swinging sixties” qui vont pérenniser la libération des mœurs, « la garçonnière » est un “tour de farce” qui vient tordre définitivement le cou à cette Amérique puritaine. Mêlant un ton acerbe et un cynisme achevé, Billy Wilder y fustige allègrement l’hypocrisie des conventions sociales et pulvérise les tabous sexuels de son temps. Un an après avoir défié le code de
production dans une “confusion des genres” avec sa comédie déjantée Certains l’aiment chaud, le cinéaste remet le couvert. La satire aigre-douce et grinçante transcende la comédie; défiant les classifications de genre.