Genre : Comédie dramatique

L’étrange obsession: l’emprise du désir inassouvi

« L’étrange obsession » autopsie sans concessions et de manière incisive, comme au scalpel ,la vanité et le narcissisme à travers l’obsession sexuelle et la quête vaine de jouvence éternelle d’un homme vieillissant, impuissant à satisfaire sa jeune épouse. En adaptant librement l’écrivain licencieux Junichiro Tanizaki, Kon Ichikawa signe une nouvelle « écranisation » littéraire dans un cinémascope aux tons de pastel qui navigue ingénieusement entre comédie noire provocatrice, farce macabre et thriller psychologique hitchcockien. Analyse quasi freudienne d’un cas de dépendance morbide à la sensualité..

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Les derniers jours de Mussolini: un baroud du déshonneur

« Les derniers jours de Mussolini » adopte la forme d’un docudrame ou docufiction pour, semble-t-il, mieux appréhender un imbroglio et une conjonction de faits complexes à élucider au gré de thèses contradictoires encore âprement discutées par l’exégèse historique et les historiographes. Dans quelles circonstances Benito Mussolini a-t-il été capturé pour être ensuite exécuté sommairement avec sa maîtresse Clara Petacci avant que leurs dépouilles mortelles et celles de dignitaires fascistes ne soient exhibées à la vindicte populaire et mutilées en place publique ? Le film-enquête suit pas à pas la traque inexorable d’un tyran déchu, lâché par ses anciens affidés, refusant la reddition sans conditions et acculé à une fuite en avant pathétique autant que désespérée. Rembobinage…

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Une journée particulière (Ressortie)

Une journée particulière opère la fusion parfaite entre drame existentiel, critique sociale et reconstruction historique. En mémorialiste désabusé qui porte un regard humaniste sur son pays, Ettore Scola laisse libre cours à sa mélancolie et son proverbial « pessimisme gai » qui sait admirablement inscrire la petite histoire dans la grande. Le cinéaste offre un film réduit à sa plus simple expression, dépouillé de tous ses oripeaux sinon ceux, omniprésents, des régimes fascistes et nazis unifiés pour l’occasion. Relecture ..

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Cycle Yasuzo Masumura : entre érotisme transgressif et esthétisme expressionniste

Dans la constellation des cinéastes japonais de la génération de l’après-guerre, Yasuzo Masumura est une figure transgressive à l’esthétisme remarquable . Au plus fort de cette mouvance avant-gardiste que représenta rétrospectivement la nouvelle vague japonaise, il tranche par une forme d’extravagance et d’affranchissement aux codes revendiqués. Entre le radicalisme progressiste de Nagisha Oshima, l’onirisme et l’émotion esthétique de Kon Ichikawa, l’univers psychanalytique de Shohei Imamura ,le cinéma de Masumura est intimement féministe, introspectif et expressionniste dans le même temps. Zoom…

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Ida Lupino, cinéaste, ou la faillite du rêve américain

Actrice hollywoodienne consacrée et cinéaste militante féministe farouchement déterminée à s’émanciper des codes de production de l’usine à rêves hollywoodienne, Ida Lupino s’est taillée une place à part après Dorothy Azner au sein d’une industrie cinématographique américaine notoirement patriarcale et machiste. Son statut hybride d’actrice et de réalisatrice indépendante engagée lui confère une aura peu commune. Elle reste la seule réalisatrice de son temps à avoir embrassé une carrière double. La cinémathèque française vient de lui consacrer un cycle rétrospectif. Aperçu du versant cinéaste..

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La soif du mal : reconstruction d’un « pulp thriller » à la noirceur terminale

En 1958, alors dans la phase de postproduction de son film et sous la pression des studios Universal qualifiant l’oeuvre de « provocatrice », Orson Welles, assiste, impuissant, à la refonte de sa mise en scène de La soif du mal. La puissance suggestive de ce qui constituera son « chant du cygne hollywoodien » a scellé définitivement son sort dans un bannissement virtuel. A sa sortie, les critiques n’ont pas su voir à quel point le cinéaste était visionnaire et en avance sur son temps. Ils jugent la mise en scène inaboutie et peu substantielle. En 1998, soit 40 ans plus tard et 13 ans après la disparition de son metteur en scène mythique, sur ses directives, une version longue sort qui restitue à la noirceur terminale de ce « pulp thriller » toute la démesure shakespearienne voulue par l’auteur. Réévaluation…

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Les Trois vies de Gundermann

Avec empathie et humour le réalisateur Andreas Dresen a rendu hommage à un auteur-compositeur de grand talent, communiste resté par choix dans l’ex-RDA mineur dans un site d’excavation du lignite, mais que ses convictions politiques ont conduit à se compromettre avec la Stasi.

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Coin du cinéphile: Ernst Lubitsch, une vie de cinéma entièrement fantasmée

Les comédies d’Ernst Lubitsch n’accusent aucun stigmate de l’âge; bien au contraire. Et rien ne saurait entacher le plaisir à nul autre pareil de les revoir sans modération. On aura pu s’en rendre compte lors de la foisonnante rétrospective que lui a consacré la cinémathèque française en mars-avril derniers. Le présent tableau synoptique balaie une production prolifique depuis ses débuts comme simple « hallebardier » au sein de la troupe du dramaturge Max Reinhardt jusqu’à l’apogée de son style qu’il maîtrise à la perfection en « Deus ex machina » providentiel sur un plateau de tournage. Présumant de ses forces, il décèdera prématurément d’une crise cardiaque à 55 ans en 1948; interrompant brutalement une carrière des plus trépidante.

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Carlo Lizzani : un cinéaste de conviction à réhabiliter

Le cinéma transalpin est jalonné de francs-tireurs forgés tout du long par une intime conviction de la réalité socio-historique de leur pays. Carlo Lizzani est de ceux-là qui se fit un devoir de débusquer l’hydre du fascisme dans nombre de ses films. La cinémathèque lui rend un hommage appuyé du 2 mai au 24 mai. L’occasion de faire découvrir et réhabiliter un cinéaste militant consacré par ses pairs. Focus sur « La chronique des pauvres amants qui lui valut le prix international du Jury à cannes en 1954…

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Magma

Après les documentaires « Fire of Love » & « The Fire Within » : Une nouvelle mode, pour les films volcaniques ?

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Exotisme colonial et dépaysement en 5 films signés Julien Duvivier

Julien Duvivier est un cinéaste majeur qui mérite amplement d’être réhabilité. Féru du théâtre de ses débuts, l’homme se révèle un technicien hors pair au fil des années en 67 films. Son pessimisme foncier le porte à sonder la face sombre de l’âme humaine. Il sut opérer sans hiatus la transition de l’esthétique du muet au parlant. Pour preuve, ce florilège de 5 de ses films des années trente restaurés 4K que le distributeur Les Acacias ressort en salles. Réévaluation…

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September & July

Le premier long-métrage d’Ariane Labed est peut-être notre film préféré, dans la dernière sélection « Un Certain Regard ».

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Prima la vita

Avec « Il reste encore demain », « Prima la vita » forme un beau dyptique historique pour la jeune actrice Romana Vergano.

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Bird

Il y a 25 ans, nous avions Blair et la Cool Britannia. « Bird » nous prouve-t-il que, maintenant, nous aurons Starmer et la Sweet Britannia ?

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