Auteur : Alain-Michel Jourdat

Le médecin de la mutuelle

« Le médecin de la mutuelle » pose dans l’Italie démocrate-chrétienne un diagnostic implacable sur le système national de santé dont il dénonce les rouages du clientélisme qui le gangrène. La tragi-comédie à l’italienne trouve ici un exutoire dans la satire féroce. Corrosif en version restaurée dans les salles.

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« Les adolescentes » (1960) et « Guendalina » (1957) d’Alberto Lattuada

« C’était le temps de douceur irrévocable alors que se découvrait aux regards juvéniles la misérable scène du monde en une vision de paradis. » (Giacomo Leopardi)
Alberto Lattuada revient en force sur les écrans avec deux œuvres conjointes qu’on ne se lassera pas de (re)découvrir : « Guendalina » et « les adolescentes ». Dans ce qu’on pourrait considérer ,à l’épreuve du temps ,comme un diptyque sur les émois amoureux d’une adolescence perturbée et contrariée, Lattuada explore le difficile arrachement à la quiétude enfantine et l’éveil à la taraudante sexualité. A l’ombre des jeunes filles en fleur….

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Forbidden Hollywood ou quand les studios se jouaient de la censure

Le distributeur Warner Bros France ressort en salles et en versions restaurées dix films pré-codes impérissables qui dévoilent la sexualité débridée d’une époque effervescente où les stars féminines trustaient les écrans pour leur sex-appeal à l’apogée d’une liberté de ton sans fards. Délicieusement immoraux.

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Sous le plus petit chapiteau du monde

« Sous le plus petit chapiteau du monde » est un pastiche « haut en couleurs », bien qu’en noir et blanc, une farce au comique destructeur qui décrit jusqu’à la caricature les soubresauts de vie d’un cinéma miteux de quartier réactivé le temps d’en permettre la vente fructueuse. Un monument hilarant d’autodérision.

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Europe 51

Lion d’Or à Venise en 1952, « Europe 51 » est une parabole mystique, une quête spirituelle où l’héroïne transcende sa condition bourgeoise pour combler la perte douloureuse de son fils. Un mélodrame édifiant en version restaurée.

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L’Homme du Sud

Couronné au festival de Venise en 1946, « The Southerner » se déroule comme un ample poème élégiaque imagé sur l’’âme du Sud et son sol aride fécondant les mentalités farouches avant que la mécanisation en marche n’emporte tout sur son passage. Panthéiste dans sa conversion à la nature . En version restaurée….

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La Victime

« La victime » tient une place et un statut à part dans la cinématographie britannique. L’ oeuvre dénonce l’hystérie
paranoïaque d’une « chasse aux sorcières » menée à l’encontre de la communauté homosexuelle. Le film favorisa la jurisprudence en faveur d’un amendement voté en 1967 dépénalisant l’homosexualité.

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Kanal / Ils aimaient la vie

« Kanal » ravive le spectre de la guerre. Avec cette odyssée humaine, Andrzej Wajda filme le « romantisme de l’horreur » dans la tourmente de l’insurrection de Varsovie et les convulsions de l’Histoire de la Pologne. Dantesque en version restaurée 4K distribuée par Malavida.

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« Les Amours d’une blonde » et « Au feu les pompiers » de Milos Forman

« Les amours d’une blonde » ouvre et referme la parenthèse de vie douce amère d’une jeune ouvrière en quête d’un amour durable. Milos Forman improvise une tragi comédie qui a la verdeur cruelle d’une poésie brute. Avec « Au feu les pompiers », il peint au vitriol l’incompétence et l’hypocrisie administrative qu’il dégonfle comme une baudruche dans une farce pyrotechnique. En versions restaurées 4K.

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Revoir Pabst

G.W.Pabst aura inspiré deux mythes, celui de « la Divine », Greta Garbo et « Loulou », Louise Brooks, sa muse cinématographique, mais il reste un réalisateur torturé par le traumatisme de la guerre, cette blessure de l’âme
qui refuse de cicatriser…Gros plan sur deux oeuvres majeures et la version allemande de « l’opéra de quatre sous ».

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Quand passent les cigognes

« Quand passent les cigognes » est une allégorie de la guerre. Boris et Veronika transcendent leur amour dans un vertige mutuel à faire « pleurer dans les datchas » même si « Moscou ne croît pas aux larmes ». Mikhaïl Kalatozov délivre ici un manifeste pacifiste au romantisme dévastateur. En version restaurée 4K.

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Les chemins de la haute ville

Styliste jusque dans le détail flamboyant de l’adaptation, Jack Clayton circonscrit les fourvoiements d’un rastignac provincial dérouté sur « les chemins de la haute ville ». Soixante ans après sa sortie fracassante, le film marque encore les esprits par le prurit des désirs inassouvis qu’il déclenche en nous. Un soap opéra férocement jouissif en version restaurée 4K.

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L’Homme qui rit

Injustement éclipsé par l’irruption du parlant, « L’homme qui rit » est le dernier avatar hollywoodien du « grotesque expressionniste ». A la manière des « diableries » baroques d’un Jérôme Bosch ou d’un Breughel, Paul Leni condense l’épopée visionnaire de Victor Hugo dans une théâtralité fantasmagorique. En version restaurée 4K.

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Détour

L’univers du film noir est rugueux comme un joyau dépoli. « Détour » est un noir expérimental à réévaluer. Comme son anti-héros la souffrance, cette série « B » distille la sueur et les contraintes majuscules de la production qui en font l’un des fleurons incontournables du genre. Viscéral en version restaurée 4K.

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La Famille

Dans « La Famille », Ettore Scola déroule sur huit décennies le présent et le futur à la dérive d’une dynastie familiale de la bourgeoise patricienne de Rome. Un fleuve au long cours ininterrompu de mornes existences, seulement agité par les vagues successives de la nostalgie. En version restaurée.

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La Maison de la mort

« The Old Dark House » est un film d’épouvante qui démythifie avec bonheur les codes d’ordinaire attachés à une veine réputée intarissable. Cette comédie des manières teintée d’un humour noir « so british » vient pimenter un canevas de « maison hantée » qui grince de toutes parts. Subversivement détonnant dans le panthéon des classiques du genre. En version restaurée 4K ce 25 septembre.

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Miss Oyu

« Miss O-Yû » est un mélo sublime mais improbable où la relation amoureuse est suspendue à un code marital d’airain d’une autre époque. Son personnage éponyme est une créature onirique, désincarnée, une femme-fantôme vénéneuse et à la fatalité destructrice comme une sorcière jetant ses sortilèges. Mizoguchi recrée l’Eurydice du mythe d’Orphée. Suavement ensorcelant en version restaurée.

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La Rue de la honte

Film choral, « la rue de la honte » lève un voile cynique sur les rapports sociaux entre ces travailleuses du sexe formant une micro-société qui serait la métastase d’une société nippone gangrenée par la misère de l’après-guerre préludant à sa reconstruction. Une œuvre testamentaire corrosive et virulente en version restaurée.

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Les Musiciens de Gion

Dans « les musiciens de Gion », une jeune apprentie-geisha de chenille se mue en papillon mais à peine sortie de sa chrysalide, se brûle les ailes et s’étiole au contact de la dure réalité de sa condition. Remettant inlassablement l’ouvrage sur le métier, Mizoguchi livre ici un vibrant lamento où la geisha est l’artiste d’un monde flottant en voie de disparition. En version restaurée.

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Crépuscule à Tokyo

Avec « Crépuscule à Tokyo », Yasujiro Ozu observe sans jugement mais avec un prisme japonais la lente corrosion d’une famille jusqu’à son éclatement intergénérationnel. Bouleversant et atypique dans la production ozuesque. En version restaurée.

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Herbes flottantes

« Herbes flottantes » est un opus qui déroge aux films de la maturité d’Ozu. C’est une œuvre à la fois organique, cosmique et surtout atmosphérique qui condense sans complaisance le quotidien tragi-comique de la tournée théâtrale d’une troupe de kabuki et met au jour leurs dérisoires secrets de famille. Plongeons dans les coulisses de cette humanité itinérante…

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Les Trois lumières

« Les Trois lumières » composent une parabole métaphysique qui interroge la finitude de l’homme. C’est un hymne à l’amour et à la mort où Eros et Thanatos se réconcilient pour l’éternité au terme d’ une partie de bras de fer dantesque. Magiquement ésotérique en version restaurée.

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House by the river

« House by the river » est une pure fantasmagorie, une oeuvre d’imagination et une vue de l’esprit où Fritz Lang explore la psyché de son anti-héros et hypostasie le mythe du démon. En version restaurée.

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Le testament du Docteur Mabuse

En 1922, Fritz Lang a laissé son génie du mal incurablement fou. Sous la pression du succès populaire, il le ressuscite à l’écran, plus mort que vif, en 1933 dans « Le testament du docteur Mabuse » où les virtualités du parlant prolongent son pouvoir tentaculaire par l’emprise de la machinerie moderne. Hypnotique. En version restaurée.

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Au gré du courant

C’est une peinture de caractères en camaïeu gris et en demi teinte que livre Mikio Naruse dans cette étude de mœurs désenchantée où le demi-monde des geishas traditionnelles sommé de s’adapter au diktat de la modernité est voué à l’extinction de son statut d’un autre âge. Un raffinement bouleversant d’émotion contenue pour une œuvre majeure.

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Le bateau phare

Le bateau-phare est la métaphore flottante des turpitudes conflictuelles qui agitent les êtres humains. Dans ce huis-clos maritime traversé de turbulences, Jerzy Skolimowski met à nu la psychologie de l’homme, bon ou mauvais, confronté aux éléments comme aux événements. Houleux. En version restaurée.

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L’Héritage des 500 000

Sous couvert d’une intense chasse au trésor de guerre, Toshiro Mifune, baroudeur dans l’âme, remue les fantômes de l’invasion des Philippines par l’empire du soleil levant et l’esprit vivant du charnier de ses morts au combat. Inédit en tohoscope noir et blanc.

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Travail au noir

Usant jusqu’à la trame de la dissonance, Jerzy Skolimowski laisse éclater un ton iconoclaste qui renouvelle avec bonheur la litanie amère des films-constats auxquels nous a habitué le désarroi polonais. Ressortie en salles.

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Un Américain bien tranquille

Confronté à l’adaptation de ce brûlot anti-américain de Graham Greene, Joseph Mankiewicz héroïse l’antagoniste américain et humanise le protagoniste-narrateur anglais sur la toile de fond chaotique d’une guerre d’Indochine asymétrique. En version restaurée.

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Chaussure à son pied

Par la satire sociale, cette comédie de moeurs tourne en dérision les travers de l’institution maritale. Entre Cendrillon et Le Roi Lear, la pochade étrille la misogynie patriarcale à travers la figure tutélaire de butor histrionique joué avec force cabotinage par Charles Laughton. Falstaffien en coffret dvd blue-ray.

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Casier judiciaire

« Casier judiciaire » est considéré comme un opus expérimental mineur dans la filmographie de Fritz Lang où l’influence brechtienne est néanmoins prépondérante grâce à un livret musical signé Kurt Weil et une rhétorique théâtrale qui pourfend les codes hollywoodiens. En version restaurée.

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Les Amants du Capricorne

Mélodrame de genre claustrophobique comme le sont « Rebecca », « Soupçons » ou « Les Enchaînés » du même Hitchcock, « Les Amants du Capricorne » est à réévaluer à l’aune de son technicolor somptueux et de la performance étourdissante d’Ingrid Bergman. En version restaurée.

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Ange

« Ange » est un opus de transition dans la filmographie audacieuse de Ernst Lubitsch. Le cinéaste réussit un coup de billard à trois bandes avec la censure du code Hayes en abordant le sujet tabou de la tentation adultérine dans le couple considérée du point de vue de la femme. Emoustillant en version restaurée.

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Les mondes futurs

Les mondes futurs est un léviathan en ce qu’il s’interroge sur la finitude de l’humanité. Dans le même temps ,l’oeuvre prophétique adaptée de et par HG Welles est une « eucatastrophe » par le dénouement utopique de sa narration.

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Venez donc prendre le café…chez nous!

Dans « Venez donc prendre le café chez nous », la caricature, mordante, acerbe, est un révélateur saisissant de ressemblance des frustrations sexuelles de cette petite bourgeoisie provinciale corsetée dans ses habitudes et qui libère ses instincts lubriques comme une acné tardive. Truculent. En salles en version restaurée.

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Haute pègre

« Haute pègre » dépeint un couple irréductible d’arrivistes : Gaston Monescu, frégoli de l’escamotage et Lily Vautier, pickpocket compulsive et monomaniaque. Dans cette comédie frivole, Ernst Lubitsch écaille le vernis mondain et joue l’amour-propre contre l’amour tout court dans une partie de strip-poker endiablée. Quintessentiel. En version restaurée.

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Une nuit à Casablanca

« Une nuit à Casablanca » consacre le come-back de Groucho, Chico & Harpo en boutefeux dissipateurs, incorrigibles fauteurs de zizanie ou semeurs de troubles dans cette « screwball » comédie à l’exotisme oriental « made in Hollywood ». En version restaurée.

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La Huitième femme de Barbe-Bleue

Avec « La Huitième femme de Barbe-bleue », Ernst Lubitsch nous livre une comédie d’alcôve menée tambour battant à coup de répliques cinglantes et de situations cocasses qu’il enfile comme des perles. En version restaurée.

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Rêves de femmes

Ces rêves de femmes sont des rêves de papier glacé et les reflets kitch des chromos des romans-photos . Ingmar Bergman détourne les codes d’un genre mineur en vogue pour dénoncer l’ordre moral bourgeois de l’époque. Ressortie inédite.

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Le Troisième homme

« Le Troisième homme » est une dystopie. Pour mieux dire, une histoire se déroulant dans un lieu de désolation et de désenchantement. Ici la Vienne morcelée d’après-guerre qui préside aux interactions entre les protagonistes et modèle leurs destinées. Ressortie.

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Première désillusion

« Première désillusion » est un suspense presque hitchcockien dans l’esprit avec son décor truffé de chausse-trapes et une intrigue embrouillée à foison. Un régal des pupilles qui ressort en salles.

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L’Homme de Berlin

« L’homme de Berlin » est un thriller d’espionnage qui nous tient en haleine par sa plongée réaliste dans le Berlin terne et décoloré de la guerre froide. Ressortie.

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La Nuit des forains

Fantasmagorie tragi-comique ou pantalonnade et bouffonnerie burlesque, « La nuit des forains » nous interpelle sur la condition humaine où la vie ne serait que le théâtre des illusions et le grotesque , le masque de la dérision.

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Le Silence

Dans « Le Silence », Ingmar Bergman nous donne à voir un pandémonium kafkaïen à travers le prisme à facettes de son angoisse existentielle.

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The Blue Lamp, Pool of London, Payroll

Tamasa diffusion inaugure sur les chapeaux de roue une nouvelle collection de films à suspense britanniques en exhumant trois pépites originales : The Blue Lamp (1950), Pool of London (1951) et Payroll (1961).

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Sonate d’automne

« Sonate d’automne » marque les retrouvailles conflictuelles entre une mère écrasante par son aura charismatique et sa fille accablée de dépit. A l’issue de ce huis-clos psychodramatique, la fêlure est béante que rien ne semble pouvoir ressouder. Inégalé.

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L’Année dernière à Marienbad

Au « tu n’as rien vu à Hiroshima » négateur de son premier long métrage, Alain Resnais substitue un « souvenez-vous » pressant dans « L’Année dernière à Marienbad » qui se déroule comme un rébus métaphysique indéchiffrable situé dans les limbes et en marge d’un hors-temps improbable. Sublimement déroutant.

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Un Condamné à mort s’est échappé

Avec « Un condamné à mort s’est échappé », Robert Bresson nous convie « sans ornements » à une grand-messe liturgique dans le périmètre exigu d’une cellule de prison sous l’occupation.

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Voyage à Tokyo

Oeuvre anthologique , « Voyage à Tokyo » est l’épitomé du cinéma ozuesque. Usant du ressort mélodramatique, Yasujiro Ozu inscrit dans cette dimension nostalgique du temps qui passe la lente altération des relations intergénérationnelles dans la famille nippone.

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