Pouvez-vous nous présenter cette deuxième édition du Festival Westfield Story ? Quelles sont les différences avec la précédente ?
L’an dernier, pour la première édition, les réalisateurs avaient été sélectionnés par Vice. Cette année nous avons voulu aller plus loin et nous associer avec Kourtrajmé, un collectif de grande qualité crée par Ladj Ly (Prix du Jury au Festival de Cannes et César du Meilleur film 2019 pour Les Misérables [NDLR]). On a également des liens très forts avec le 93, on tenait à travailler avec les talents de ce département. Chaque film raconte une histoire liée à un centre de shopping, en mettant en avant des enjeux sociétaux, des préoccupations de la jeunesse actuelle. Un centre est avant tout un lieu de vie où se crée des émotions, des rencontres. Nous avons eu 15 000 votes sur la plateforme en 2022, nous comptons faire encore mieux cette année.
Quelles sont les raisons qui ont motivées Westfield à s’engager dans un tel projet ?
Westfield est une marque américaine qu’Unibail-Rodamco a rachetée il y a plusieurs années. Nous avons souhaité donner ce nom à nos huit plus gros centres de shopping. Depuis que nous avons rebrandé ces centres, notre objectif est de leur redonner de la visibilité. Ce festival Westfield Stories s’intègre dans cette stratégie. Il est surtout l’occasion de rappeler les liens forts que nous avons avec le Cinéma. Chaque centre comporte un complexe cinématographique (UGC ou Pathé). L’UGC des Halles est le cinéma qui a accueilli l’an dernier le plus grand nombre de spectateurs au monde, plus de deux millions. Nous en sommes très fiers. Nous sommes également une société très engagée auprès d’un grande nombre d’associations, donnez la parole à de jeunes réalisateurs est quelque chose de très important.
Il existe un grand nombre de festival et de concours de courts-métrage en France, y compris ceux destinés aux jeunes artistes. De quelle façon Westfield Stories 2 se distingue-t-il des autres ? Quelle est sa personnalité ?
Ce qui est original c’est de partir du même brief ; racontez-nous votre histoire, votre vision des centres de shopping. Un autre trait de notre personnalité est la volonté de mettre en avant des valeurs inclusives, de montrer la mixité de la France d’aujourd’hui.
Les films sont soumis à deux types de contrainte , une liée à la durée : ne pas dépasser dix minutes, et une liée au cadre : mettre en avant la dimension « locale » des centres de shopping Westfield. Á partir de là, les étudiants disposent-ils d’une liberté totale pour leurs créations ?
Oui, à partir du moment où on a donné ce brief, chaque réalisateur était totalement libre. Il n’y a rien de « commercial » dans les différentes œuvres. D’ailleurs quand on regarde le résultat, on est réellement emporté par les récits. On y parle d’amour, de rêves, de malentendus…
Comment avez-vous contribué à la production des films ?
Tous les films ont été tournés en août dernier. Nos équipes techniques étaient toujours là pour les aider. Des tournages ont pu se dérouler la nuit. Au total, plus de 90 personnes entre les réalisateurs, les monteurs, les maquilleurs, les acteurs… On a également accompagné la diffusion des films, le Teaser du Festival passe dans une dizaine de cinéma Pathé. Mais aussi sur Youtube. On a aussi fait appel à un influenceur Sofyan, qui est sur Twitch. Ce dernier a notamment interviewé chacun des réalisateurs et réalisé un Live la semaine passée. Et, enfin, on aura une cérémonie de Prix le 16 février. Des journalistes seront présents afin d’offrir le maximum de visibilité à nos jeunes artistes.
Il y a un prix décerné par le public qui peut voir actuellement les films sur Vice, ainsi qu’un prix attribué par un jury de professionnels, présidé par l’actrice Shirine Boutella. Pouvez-nous en dire sur plus sur la composition du jury ?
Se joindront à Shirine Boutella : Alexis Manenti, responsable pédagogique de Kourtrajmé (César du meilleur espoir masculin pour Les Misérables), Tony Vernagallo, le gagnant de l’année dernière ainsi que Frédérique Cochi-Beyot , directeur marketing groupe Unibail-Rodamco-Westfield. On voulait s’appuyer des gens de la profession plutôt que sur des communicants pour composer ce jury.
Y aura-t-il une nouvelle édition du Festival l’an prochain ?
On est en train de travailler sur le sujet. De penser également à des éventuelles évolutions.
Les huit courts-métrages sont visibles sur Vice.
*On s’est croisés par Côme Webembe Tuitcheu tourné à Westfield Les 4 Temps
* Tenebris Caelum par Aldjia Menai tourné à Westfield Forum des Halles
* Appel Manqué par Alexis Jaulmes tourné à Westfield Parly 2
* La fleur de l’âge par Alexane Andrieu tourné à Westfield Vélizy 2
* Glitch par Eva Khelifi & Amanda Beauville tourné à Westfield Rosny 2
* Noa & Mina par Adil Voisin tourné à Westfield Carré Sénart
* La légende de Westfield Euralille par Alexia Hanicotte tourné à Westfield Euralille
* La paire de l’année par Mounib Ben Abbes tourné à Westfield La Part-Dieu
Entretien réalisé par téléphone le mercredi 25 janvier 2023, grâce à à Baptiste Depois, attaché de presse du Festival.