C’est un peu le retour de l’enfant prodige au bercail. Le nouveau forum des images sur pied, le festival Nemo regagne ses pénates historiques tout en s’acoquinant avec d’autres lieux : la Maison des Arts de Créteil, le théâtre de l’Agora d’Evry, l’Eglise Saint-Eustache, le Cube (partenaire historique) à Issy-les-Moulineaux, le Bijou à Noisy-le-Grand et le Centre des arts d’Enghien-les-Bains.
Une nouvelle fois, le Festival Nemo plongera le spectateur dans un bain d’images, pixelisées et numériques. Douze performances audiovisuelles comme autant d’invitations à des voyages sonores et visuels, rencontres surprenantes entre la technique et l’improvisation, agrémenteront ces 11 jours technicolors. Et s’il fallait faire un choix (si difficile fut-il), nous n’hésiterions pas à tenter l’expérience Tuestroy et ses signaux audio-vidéos qui nous feraient passer pour de simples vecteurs pirates, à nous laisser leurrer, en ces temps de crise et de violence larvée, par les splendides fleurs graphiques de Mira Calix et Quayola ou à nous lancer dans l’aventure hypnotique du spectacle stéréoscopique d’AntiVJ et du groupe électronique Principles of Geometry.
Mais le festival propose aussi un panorama international des nouvelles images. 140 films courts. 140 possibilités d’être séduit ou déçu. 140 moyens d’atteindre le nirvana visuel. Et pour que la fête soit parfaite, des installations respectueusement blasphématoires (Strata #2 de Quayola) démythifieront l’Eglise Sain-Eustache ou invagineront le spectateur dans un vomi d’images (Funhouse de John Miserendino et Charles Carcopino à la Maison des arts de Créteil).
Bref, le festival Nemo propose des productions à la lisière entre l’expérimentation et le cinéma dans une ambiance multiartistique rafraîchissante. L’innovation a un prix ? Sûrement mais l’entrée est gratuite !