Blake Edwards

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À l’occasion de la rétrospective en cours à la Cinémathèque, ce Coin du cinéphile est consacré à Blake Edwards.

À l’image de son ami Richard Quine (dont il fut longtemps le scénariste), Blake Edwards se fit l’héritier idéal de toutes les écoles de la comédie américaine tout en ouvrant la voie à ses tendances futures. Dans la saga des Panthère Rose et The Party, ses collaborations avec Peter Sellers reprennent les motifs du slapstick à la Harold Lloyd tout en s’appropriant des touches de bd et de cartoons que surent insuffler Preston Sturges et Frank Tashlin au genre. Son goût pour la provocation lui permet également de dynamiter les genres, à l’instar de son film de guerre (pour rire) Qu’as-tu fais à la guerre papa ?, annonciateur des facéties des ZAZ, tout comme son art du gag loufoque.

En dehors de cette image d’amuseur, Edwards sut à la manière d’un Wilder faire preuve d’une noirceur et d’une sensibilité surprenantes dans des œuvres comme Le Jour du vin et des roses ou Diamants sur canapé. Cette tendance ira en s’accentuant durant des années 70 commercialement difficiles après l’échec du foisonnant Darling Lili. Mais il eut aussi des réussites étonnantes avec le film d’espionnage romantique Top Secret ou encore le western Deux hommes dans l’Ouest.

Après cette décennie aventureuse, Edwards revient à la comédie où il parvient à se réinventer brillamment dans les années 80, en mêlant tonalité douce-amère et humour désormais porté par une vulgarité et une modernité jubilatoires. La crise de la quarantaine de Elle, le règlement de compte avec Hollywood du corrosif SOB ou la confusion des genres de Victor, Victoria sont les joyaux de cette période, au même titre qu’un Boire et déboire qui révéla Bruce Willis. Autant de directions et de facettes passionnantes que nous avons essayé d’aborder dans leur globalité dans ce Coin du cinéphile.

Bonne lecture avant un futur thème où nous nous intéresserons à la question du biopic.

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