Les Papas du dimanche, premier film de Louis Becker (fils de Jean et petit-fils de Jacques), aurait aussi pu s’intituler « Guide de survie en milieu hostile à l’attention des pères divorcés » ou « Le Divorce pour les papas nuls ». Chapitre premier : quitter sa femme sans l’accabler et préserver ses enfants à tout prix. Chapitre deux : aller voir son meilleur copain (Olivier Baroux, de Kad et Olivier, recyclé pour l’occasion) qui fera de bonnes blagues et vous donnera de précieux conseils. Chapitre trois : reprendre sa vie à zéro, changer de travail, acheter une nouvelle maison. Chapitre quatre : se trouver une gentille amoureuse, divorcée elle aussi, pour passer à autre chose.
Ce premier long-métrage, en partie autobiographique, déborde de bonnes intentions mais multiplie les clichés sur le thème du divorce et de la garde à temps partiel : comment annoncer la grande nouvelle à des enfants qui n’ont pas toujours l’âge de comprendre ? Comment faire pour les anniversaires, les fêtes de fin d’année ? Comment évoquer le « nouvel amoureux de maman » sans malaise ? Le réalisateur voudrait traiter ces questions avec sincérité, mais il ne parvient qu’à multiplier les scènes prévisibles et indigestes. Ce sont ses propres mésaventures que Louis Becker transpose à l’écran, celles d’un papa sentimental (une vraie « mère juive », pour reprendre ses termes) qui souffre du manque de ses enfants et tente tant bien que mal de se reconstruire. Malheureusement, cette ode à l’amour paternel sonne faux.