The Rocky Horror Picture Show

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« The Rocky Horror Picture Show » est l´un des films cultes des années 70, peut-être même LE film culte des années 70.

À la base, une œuvre musicale de Richard O’Brien – qui joue Riff Raff dans le film -; s’en suit alors une adaptation cinématographique par Jim Sharman, qui réunit un casting inconnu à l’époque et devenu aujourd’hui des stars : Susan Sarandon – qu’on ne présente plus – et Barry Botswick – le maire déjanté de Spin City (Gary David Goldberg et Bill Lawrence, 1996-2002), Tim Curry – éternel second rôle des Trois mousquetaires (Stephen Herek, 1993) où il incarne le Cardinal Richelieu ou de À la poursuite d’Octobre rouge (John McTiernan, 1990) en passant par le rôle du clown dans Ça (Tommy Lee Wallace, 1990) – et Meat Loaf – rocker devenu acteur, notamment dans Fight Club (David Fincher, 1999). Pour le reste du casting, c’est surtout au théâtre qu’ils se sont illustrés.

Malgré son titre, le film n’est pas un film d’horreur ; c’est un hommage, hommage justement à d’anciens vieux films de série Z censés être horrifiques ou de science-fiction. On passe donc par une multitude de références, de la plus connue à la plus oubliée : dans les grandes lignes, on fait des clins d’œil à La Nuit du chasseur (Charles Laughton, 1955), King Kong (Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, 1933) ou encore Frankenstein (James Whale, 1931), le personnage de ce dernier étant le fondement même du film. En effet, l’histoire est celle du docteur Frank-N-Furter, travesti perverti et à tendance nymphomane, qui montrera au jeune couple que forme Brad et Janet ce qu’est la vie, le sexe.

Ce qui est impossible à cacher, c’est qu’il s’agit d’une comédie musicale : environ 80% du film est chanté. Mais c’est tant mieux, les musiques étant entraînantes et les paroles pleines de sens et d’intelligence. Dans leurs rôles, les acteurs sont fabuleux : de Susan Sarandon en petite bourge coincée à Barry Botswick en fiancé un peu couard en passant par les frères et sœurs Riff Raff et Magenta alias Richard O’Brien et Patricia Quinn… Chacun se libère, s’extériorise pleinement, surjoue encore et encore, ce qui rend le film totalement délirant car bien sûr, il ne faut pas le prendre au sérieux… de prime abord. Mais celui qui éclipse tout le monde est, et reste, trente ans plus tard, Tim Curry, docteur travello et mégalo cherchant continuellement l’orgasme et n’hésitant pas à se prendre pour Dieu en créant pour cela l’homme parfait… Excessif, extravagant, choquant pour les puritains, il trouve pourtant là le rôle de sa carrière, celui qui aurait dû le propulser dans la légende.

Pourtant, si le film se veut à première vue immoral, parlant ouvertement de sexe et n’ayant pas peur de mélanger hétérosexualité et homosexualité, le constat final et subtil s’avère bien plus intéressant : en effet, la véritable morale du film, s’il y en avait une, serait de vanter les mérites d’une certaine forme d’épicurisme, voire d’hédonisme, et d’une libération sexuelle mais surtout des mœurs quant à la vie nocturne que peuvent (doivent ?) mener les jeunes.

Soutenu par un kitsch absolu et exacerbé, aspect déco non négligeable qui lui permis de rester unique et jamais copié par la suite, The Rocky Horror Picture Show représente tout à la fois un des sommets de la comédie musicale, une expérience cinématographique inédite ainsi qu’une véritable bombe contre le puritanisme exacerbé. On comprend mieux pourquoi il est devenu une référence incontournable aux États-Unis.

Titre original : The Rocky Horror Picture Show

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Durée : 100 mn


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