Dino Risi

Article écrit par

À l´occasion de la ressortie en salle du « Fanfaron » et des « Monstres », nous consacrons ce coin du cinéphile à Dino Risi.

Auteur majeur de la comédie italienne (avec Monicelli, Scola et Comencini), Risi se caractérise par son acuité à dresser un portrait acide et virulent des travers de son concitoyen, avec une méchanceté et une lucidité envers ses personnages qui le distinguent immédiatement des autres réalisateurs de l’époque, plus enclins aux bons sentiments pour faire passer la noirceur du propos. Nous nous pencherons sur les pérégrinations du duo Trintignant/Gassman dans Le Fanfaron, l’histoire de l’Italie à travers le destin d’Alberto Sordi, dans Une Vie Difficile. Le cynique et virulent Au nom du peuple italien sera également abordé ainsi que ce qui reste le film le plus populaire de Risi dans nos contrées, le magnifique Parfum de femme.

Bonne lecture ! Nous nous retrouverons pour un prochain Coin du Cinéphile consacré aux « films de gangsters ».


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

L’Aventure de Madame Muir

L’Aventure de Madame Muir

Merveilleusement servi par des interprètes de premier plan (Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders) sur une musique inoubliable de Bernard Herrmann, L’Aventure de Madame Muir reste un chef d’œuvre inégalé du Septième art, un film d’une intrigante beauté, et une méditation profondément poétique sur le rêve et la réalité, et sur l’inexorable passage du temps.

Darling Chérie de John Schlesinger : le Londres branché des années 60

Darling Chérie de John Schlesinger : le Londres branché des années 60

Autopsie grinçante de la « dolce vita » d’une top-modèle asséchée par ses relations avec des hommes influents, Darling chérie est une oeuvre générationnelle qui interroge sur les choix d’émancipation laissés à une gente féminine dans la dépendance d’une société sexiste. Au coeur du Londres branché des années 60, son ascension fulgurante, facilitée par un carriérisme décomplexé, va précipiter sa désespérance morale. Par la stylisation d’un microcosme superficiel, John Schlesinger brosse la satire sociale d’une époque effervescente en prélude au Blow-up d’Antonioni qui sortira l’année suivante en 1966.

La soif du mal : reconstruction d’un « pulp thriller » à la noirceur terminale

La soif du mal : reconstruction d’un « pulp thriller » à la noirceur terminale

En 1958, alors dans la phase de postproduction de son film et sous la pression des studios Universal qualifiant l’oeuvre de « provocatrice », Orson Welles, assiste, impuissant, à la refonte de sa mise en scène de La soif du mal. La puissance suggestive de ce qui constituera son « chant du cygne hollywoodien » a scellé définitivement son sort dans un bannissement virtuel. A sa sortie, les critiques n’ont pas su voir à quel point le cinéaste était visionnaire et en avance sur son temps. Ils jugent la mise en scène inaboutie et peu substantielle. En 1998, soit 40 ans plus tard et 13 ans après la disparition de son metteur en scène mythique, sur ses directives, une version longue sort qui restitue à la noirceur terminale de ce « pulp thriller » toute la démesure shakespearienne voulue par l’auteur. Réévaluation…