P.S. I Love You

Article écrit par

Suite à la mort de Gerry, avec qui elle formait un couple épanoui, Holly sombre dans la dépression. Mais des lettres, rédigées par Gerry avant sa mort, permettront à la jeune femme de faire doucement son deuil.

Un couple sort du métro en se chamaillant. Elle, marchant devant lui à vive allure, ignore son compagnon. Une mise au point dans l’intimité de leur appartement permettra à Gerry et Holly de se réconcilier. Ce seront les seules images du couple dans son quotidien que nous verrons. Car juste après le générique, le film s’ouvre sur les funérailles de Gerry.

Cloîtrée dans son appartement, Holly reçoit, le jour de son anniversaire, une cassette audio sur laquelle Gerry lui a laissé quelques mots. Des messages (qui se terminent tous par P.S.: I love you), il y a en aura d’autres, dans la boîte aux lettres ou ailleurs. Testament qui résonne de l’au-delà, il épaulera Holly au fil des saisons. Gerry revit à travers ses propres mots. Il apparaît à l’image, aux côtés de sa femme, lorsque celle-ci prend connaissance de ses courriers. Présent malgré tout, Gerry sera le compagnon fantomatique de la renaissance d’Holly. Même dans la mort, il ne l’a pas abandonnée.

Sans grandes innovations au niveau de la mise en scène ou de l’esthétique, le film fonctionne à merveille. Les personnages principaux et secondaires sont touchants et attachants. Chacun occupe une place bien importante aux côtés de la veuve. Les moments drôles arrivent à point nommé pour dédramatiser, comme si les situations caustiques pouvaient même faire rire le défunt. L’image conserve une certaine douceur malgré les douleurs, le bien-être et la guérison d’Holly ne pouvant pas s’accomplir dans la violence. La lecture des lettres ou la simple évocation de Gerry sont accompagnées par le son de violons. D’une simplicité enfantine mais d’une efficacité redoutable !

Titre original : P.S. I Love You

Réalisateur :

Acteurs : , , , , ,

Année :

Genre :

Durée : 126 mn


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

Journal intime

Journal intime

Adapté librement du roman de Vasco Pratolini, « Cronaca familiare » (chronique familiale), « Journal intime » est considéré à juste titre par la critique comme le chef d’œuvre superlatif de Zurlini. Par une purge émotionnelle, le cinéaste par excellence du sentiment rentré décante une relation fraternelle et en crève l’abcès mortifère.

Été violent

Été violent

« Eté violent » est le fruit d’une maturité filmique. Affublé d’une réputation de cinéaste difficilement malléable, Zurlini traverse des périodes tempétueuses où son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Cet été
violent est le produit d’un hiatus de trois ans. Le film traite d’une année-charnière qui voit la chute du fascisme tandis que les bouleversements socio-politiques qui s’ensuivent dans la péninsule transalpine condensent une imagerie qui fait sa richesse.

Le Désert des tartares

Le Désert des tartares

Antithèse du drame épique dans son refus du spectaculaire, « Le désert des Tartares » apparaît comme une œuvre à combustion lente, chant du cygne de Valerio Zurlini dans son adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati. Mélodrame de l’étiquette militaire, le film offre un écrin visuel grandiose à la lancinante déshumanisation qui s’y joue ; donnant corps à l’abstraction surréaliste de Buzzati.