New-York est une des villes les plus observées et fantasmées de l’Histoire du cinéma. Son emplacement géographique en fait une des métropoles les plus cosmopolites du monde, dont l’imagerie représente à elle seule l’incarnation du rêve américain. L’image de la Statue de la Liberté est souvent montrée comme la première prise de contact visuelle des migrants avec leur terre d’accueil à travers les siècles, dans une dimension mythologique qui perdure dans le cinéma d’animation comme dans Fievel et le Nouveau Monde de Don Bluth (1986). New-York c’est aussi une histoire de l’Amérique qu’un Martin Scorsese aura su capturer dans sa contemporanéité sordide dans Taxi Driver (1976), ses origines brutales avec Gangs of New York (2002) ou la tradition étouffante d’une part de sa communauté dans le magnifique Le Temps de l’innocence (1993). Cité tentaculaire s’il en est, New-York est le terreau idéal pour laisser s’épanouir le polar et le film noir dans une esthétique emblématique de la période cinématographique et historique comme La Cité sans voile de Jules Dassin (1948), l’urbanité menaçante des années 1980 d’Abel Ferrara : L’Ange de la vengeance (1981), The King of New York (1990), Bad Lieutenant (1992) et même les visions futuriste d’un Blade Runner (1982). A travers ses errances sentimentales, existentielles et amusées, Woody Allen se fit aussi le plus bel ambassadeur de la ville.
Bonne lecture avant un prochain Coin du Cinéphile consacré à Luigi Comencini !