La Dictature au cinéma

Article écrit par

Le vingtième siècle, celui de la naissance du cinéma (à cinq ans près), fut également traversé de nombres soubresauts sociaux et politiques qui passèrent par le prisme de ce nouvel outil d’expression. Les différents régimes autoritaires élevés au fil des décennies usèrent de la puissance évocatrice de l’image en mouvement pour décupler l’impact de leurs […]

Le vingtième siècle, celui de la naissance du cinéma (à cinq ans près), fut également traversé de nombres soubresauts sociaux et politiques qui passèrent par le prisme de ce nouvel outil d’expression. Les différents régimes autoritaires élevés au fil des décennies usèrent de la puissance évocatrice de l’image en mouvement pour décupler l’impact de leurs idées nauséabondes, afin de magnifier leur meneur et manipuler l’opinion. En contrepoint de cette facette la dictature généra une fiction qui se posait en observatrice et/ou critique de ces dictatures. Cela pu se faire dans un élan contemporain au règne de ces dictatures comme Le Dictateur de Charlie Chaplin, parfois en passant l’imaginaire où l’on pouvait lire entre les lignes tels Cas de conscience de Richard Brooks ou Z de Costa-Gavras évoquant les régimes sud-américains. Les portraits crus et glaçants d’Hitler et Amin-dada dans La Chute et Le Dernier roi d’Ecosse amènent quant à eux une dose de sidération face à la folie en marche de ces personnalités mégalomanes.  L’imaginaire d’anticipation et de science-fiction permet également de construire des fables saisissantes à l’image du Fahrenheit 451 de François Truffaut adapté de Ray Bradbury.

Bonne lecture avant un prochain Coin du Cinéphile consacré à la grande Kathryn Bigelow !


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

Journal intime

Journal intime

Adapté librement du roman de Vasco Pratolini, « Cronaca familiare » (chronique familiale), « Journal intime » est considéré à juste titre par la critique comme le chef d’œuvre superlatif de Zurlini. Par une purge émotionnelle, le cinéaste par excellence du sentiment rentré décante une relation fraternelle et en crève l’abcès mortifère.

Été violent

Été violent

« Eté violent » est le fruit d’une maturité filmique. Affublé d’une réputation de cinéaste difficilement malléable, Zurlini traverse des périodes tempétueuses où son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Cet été
violent est le produit d’un hiatus de trois ans. Le film traite d’une année-charnière qui voit la chute du fascisme tandis que les bouleversements socio-politiques qui s’ensuivent dans la péninsule transalpine condensent une imagerie qui fait sa richesse.

Le Désert des tartares

Le Désert des tartares

Antithèse du drame épique dans son refus du spectaculaire, « Le désert des Tartares » apparaît comme une œuvre à combustion lente, chant du cygne de Valerio Zurlini dans son adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati. Mélodrame de l’étiquette militaire, le film offre un écrin visuel grandiose à la lancinante déshumanisation qui s’y joue ; donnant corps à l’abstraction surréaliste de Buzzati.