C´est l´un de nos meilleurs chorégraphes et danseurs contemporains : cette semaine, Angelin Preljoçaj nous a présentés son film culte, « New York, New York » de Martin Scorsese. De la danse au cinéma, il n´y a qu´un pas.
Le MK2 Quai de Seine à Paris a servi de passerelle, le temps d’une soirée, au chorégraphe Angelin Preljoçaj. Celui qui est l’une des plus grandes figures de la danse contemporaine, empruntant au classique mais aussi à toutes les œuvres culturelles, a présenté New York, New York (1977) de Martin Scorsese dans le cadre de la journée « L’Artiste et son monde » organisée par le Théâtre National de Chaillot. Tout jeune danseur au moment de sa sortie, l’artiste retient de ce film l’envie de se lancer, de rêver et d’y arriver. New York, New York est pourtant le film que Scorsese considère comme l’un de ses plus faibles… Une pensée incompréhensible tant ce long métrage relève de l’exploit. À mi-chemin entre l’histoire d’amour et la comédie musicale, New York, New York porte le spectateur de la rue à la scène, de la pauvreté au succès, de la séduction à l’amour sincère.
Jimmy Doyle (Robert De Niro) y fait valser Francine Evans (Liza Minnelli) avec son saxophone et ses embrassades sans fin. Non loin de Taxi Driver (1976), la voiture jaune new-yorkaise balade les deux amoureux jusqu’à un casting. Nous sommes à la fin de la guerre, ils sont heureux et veulent vivre leur vie au maximum. La voix pour Francine et le talent de musicien pour Jimmy vont les propulser au plus haut de l’affiche. Et c’est même une vraie comédie musicale que Scorsese injecte vers la fin de son film pour nous faire vivre de l’intérieur l’esprit paillettes du musical.
Tel un ballet, Preljoçaj s’est empreint d’enchaînements d’images, de séquences, s’est nourri du film pour devenir, à la manière d’un réalisateur, à la manière d’un Scorsese, le créateur de ses chefs-d’œuvre à venir, Roméo et Juliette (1990), Le Parc (1994) ou encore Blanche-Neige (2008). Aujourd’hui aux portes de l’Orient avec ses Nuits à Chaillot, le chorégraphe a longuement évoqué son attirance pour Les Mille et une nuits. Comme pour New York, New York, sa création est une question de temps, de travail, d’essais. La fameuse chanson du film, qui deviendra après ce succès cinématographique un hymne à la ville qui ne dort jamais, fut ainsi le fruit d’un travail minutieux – les remarques de Robert De Niro pour améliorer les paroles et les sonorités notamment.
Comme l’évoque le très bon livre Danse / Cinéma de Stéphane Bouquet (dir.) aux éditions Capricci, parler de danse et de cinéma, c’est évoquer des mouvements, des enchaînements, un rythme, de la musique. C’est aussi mettre deux domaines sur le même plan, à la même cadence. Et New York, New York n’est pas qu’un film musical, c’est aussi – et surtout – un film dansant.
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