Avec un talent fou, le réalisateur met en scène une série de sentiments, l’amour, la haine, l’attachement, le regret, sans une seule fausse note ni mauvais goût. Très bien réalisé, Le Lendemain nous emporte dans le quotidien froid et glauque de cet adolescent blond et pur d’apparence, cruel et faible d’esprit – soi-disant. Chaque détail, chaque scène met à mal les rapports entre les personnages, et nous amène à une certaine proximité avec John et sa famille. Comprendre, se questionner, pardonner, tout est question de point de vue. Magnus von Horn arrive avec une certaine facilité à mettre une distance avec le jugement que l’on pourrait avoir dans un premier temps de cet adolescent qui a fauté. Mais non, justement, la force du film réside dans la capacité du réalisateur, comme un Haneke ou un Gus Van Sant, à raconter une histoire, une tranche de vie, sans ajout futile ou plan superficiel.
Le Lendemain
Article écrit par Stéphanie Chermont
Ou l´histoire de sentiments adolescents bousculés, entre passé et présent. Surprenant.