J+4 Séries Mania

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Au menu pour la quatrième journée de festival: une explosive série d’action coréenne, « Iris », et la nouvelle génération de fictions française avec « Hard ».

Iris, la Corée à l’honneur

Pour ce quatrième jour de festival, le Forum des Images nous propose de découvrir Iris, blockbuster de la série sud-coréenne. Un vrai carton : le dernier épisode diffusé a tenu en haleine 16 millions de téléspectateurs, sur une population globale de 50 millions ! Autrement dit un phénomène que Séries Mania ne pouvait pas vraiment éviter d’autant plus que les fictions coréennes connaissent un vrai succès d’estime en France et en Europe parmi les cinéphiles asiatisants.

Et on comprend pourquoi en regardant seulement le pilote. Action, aventure, espionnage, histoire d’amour : comme si 24 Heures Chrono rencontrait Infernal Affairs et reprenait le thème du triangle amoureux. Le premier épisode, un record d’audience en Corée, est un véritable maelstrom, une espèce d’ouragan un peu foutraque qui capte dès la première seconde l’attention du spectateur pour ne plus la lâcher. Iris est le nom d’une conspiration visant à la réunification des deux Corée, mais ça on le comprend à peine, le complot, les enjeux dramatiques et psychologiques ne venant qu’à partir du second épisode.
Le pilote, lui, commence par un saut dans le futur diégétique, à Budapest où un barbouze déguisé en touriste apprend qu’il doit abattre un homme d’état nord-coréen au sein des services secrets du Sud. Cet espion c’est Kim Hyun-Jun et cet attentat serait, à la manière de l’ouverture des frontières hongroises en 89 qui amena la chute de l’URSS, le déclic pour l’unification des deux Corées et l’effondrement du régime communiste. Kim Hyun-Jun réussit sa mission mais est blessé durant l’opération. Personne ne peut venir à sa rescousse.

Une fois cette exposition mise en place, Iris revient en arrière pour nous décrire le recrutement du héros par les services secrets coréens. La série propose un cocktail assez détonnant – que l’on retrouve assez souvent dans certains films d’actions hongkongais par exemple – d’action et de romance et insiste sur le triangle amoureux qui se met progressivement en place entre le héros Kim Hyun-Jun, son meilleur ami Jin Sa-Woo et la belle Choi Seung-Hee, agent des Services de Sécurité Nationale déguisée en étudiante en géopolitique.
Iris est une série à gros budget et ça se voit, notamment à travers la multitude de décors extérieurs en Corée et à l’étranger (Budapest dans le pilote) que la mise en scène exploite dans des scènes d’action assez ambitieuses mais parfois hélas pénalisées par une pop sirupeuse (la musique : la grande oubliée du cinéma d’action asiatique) et par des effets de caméra trop visibles et prévisibles. On pense évidemment à des parrains prestigieux comme John Woo, Johnnie To ou encore Michael Mann côté US. En cela, toute l’ouverture à Budapest est un véritable morceau de bravoure qui rappelle les meilleures heures de 24. A quand la suite ? On est en droit d’attendre une diffusion sur une chaine française ou européenne.

HARD, la série rose de Séries Mania

Bienvenue dans le monde du porno ! Même si son nom l’indique, cette série française – cocorico – est tout sauf hard. Le pitch, une bourgeoise de 40 ans, extrêmement coincée, hérite de l’entreprise porno de son défunt mari, parti brutalement. Sa belle-mère lui ouvre les portes de Soph’X, entreprise  de films et des sites internet liés au sexe, en pleine perdition.

Créée par Cathy Vernet en 2008, la série étonne par un scénario original et un côté comique à l’anglaise. Les épisodes sont courts, rien de tel pour éveiller l’esprit des « sériephiles » en manque de divertissement. Sans se prendre au sérieux, cette mère de famille décide de prendre en mains – sans vilain jeu de mots – les acteurs et les principaux dirigeants de l’entreprise rose. On peut associer à Hard, dans cette optique de mère prête à tout pour sauver sa famille, à l’excellente série américaine Weeds. On retrouve aussi cette légèreté de ton de la série Secret Diary of a Call Girl (Journal intime d’une call girl), série britannique diffusée récemment sur M6.

Alors certes, Hard n’épate pas en matière de contenu intellectuel mais la série s’inscrit dans un domaine de « détente », d’amusement, de rires – gênés? Le tout porté par d’excellents acteurs, à savoir Natacha Lindinger en personnage principal, plus coincée que nature et François Vincentelli, alias Roy Lapoutre, pas besoin de vous faire un dessin.

Promis, pas d’excitation en plein Forum des images mais un bon moment de rigolade !

Du lundi 11 avril au dimanche 17 avril 2011, la rédaction d’Il était une fois le cinéma est présente tout au long de l’événement.
Retrouvez tout le programme de Séries Mania sur le site du Forum des images.

Retrouvez nos précédents articles sur la deuxième édition de Séries Mania:
J+3 Séries Mania
J+2 Séries Mania
J+1 Séries Mania: Un état du monde et… des séries?
Festival Séries Mania


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