Un casting réalisé au coeur de la cité phocéenne
En effet, c’est en allant directement à Marseille, voir ces sportifs du quotidien sauter, que la réalisatrice a fait son casting. À part l’excellente Lola Creton (repérée dans les films En ville, Après Mai, Un Amour de Jeunesse, etc.), et Aïssa Maïga (Prêt à tout, Bienvenue à Marly-Gomont, Je vais bien, ne t’en fais pas, etc.), les acteurs de Corniche Kennedy sont pour la plupart leur première expérience devant la caméra. Il en sort quelque chose de naturel, spontané, comme si nous nous immiscions dans leur quotidien. Le film, par cet aspect très proche du réel, est telle une porte ouverte sur la jeunesse marseillaise, décontractée, la peau bronzée, faisant les choses à l’instinct, contre vents et marées.
Une mise en scène authentique de la jeunesse
Mais la force de Corniche Kennedy réside dans sa réalisation surprenante, au détail, sublimant cette bande de potes sortis d’un livre à succès, prenant forme et caractère. L’amour, l’amitié, deux valeurs centrales du film, s’écartent de tous les clichés et caricatures pour laisser place à une spontanéité rare dans le cinéma français. On sent la réalisatrice touchée par ce qu’elle voit, ce qu’elle montre, comme si Marseille n’avait jamais été révélée par un regard féminin, moderne, sincère. Et bien sûr, l’histoire se raconte, avec policiers et drogue à la clé, mais n’étant que le côté obscur de cette rayonnante épopée humaine.
Un long métrage qui nous emmène loin, et pourtant si près, dans cette cité phocéenne, en plein mois de janvier…