La semaine dernière, 545 copies d’American Pie 4 et plus de 300 de Dépression et des potes arrivèrent dans les salles françaises contre une vingtaine de Walk Away Renée et une dizaine du film de Xiaoling Zhu, La Rizière. Il ne s’agit pas ici de stigmatiser les grosses distributions en salles (la rock-star Avengers n’aura sans doute pas de mal a être vu et tant mieux) mais de se demander si l’on choisit bien toujours, ne serait-ce qu’un tout petit peu, les images qui viennent bouger devant nous. Si on ne choisit pas les affiches des arrêts de bus, choisit-on la salle dans laquelle on entre ? Dark Shadows, le jour de sa sortie nationale, sera visible sur près de 350 écrans. Dans le même temps, l’un des films de la semaine que l’on souhaite le plus défendre, Disparaissez les ouvriers !, le sera dans seulement deux. Quelle chance pour ces films d’être vus et quel choix pour les spectateurs ? Dans six mois le dernier Tim Burton sortira en DVD, dans une grosse année il sera sur Canal + et il se trouve peut-être déjà sur internet. Quand il suffit d’ouvrir les yeux, ne pas voir Dark Shadows ne serait-ce pas faire preuve de mauvaise volonté ? Quand les panneaux publicitaires seront bientôt pris d’assaut par Ridley Scott, Christopher Nolan, Jacques Audiard et Men in Black III, où voir le reste ?
Quel choix ?
Article écrit par La rédaction
» Dos à dos et sans merci, tu as le choix des armes ou celui des larmes. Penses-y, penses-y «