La ballade des sans-espoirs

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Un beau film d’amour et de musique with the Cassavetes’ Touch !

Après le succès de Shadows en 1959, et juste après ses études à l’Actor’s Studio, John Cassavetes réalise deux films à Hollywood pour les studios Universal qui seront hélas des échecs commerciaux, Too Late blues en 1961 et A Child Is Waiting en 1963. Il retournera avec bonheur ensuite au cinéma indépendant et livrera aux cinéphiles Faces en 1968 et Husbands en 1970 qui marqueront durablement sa carrière. Caasavetes est devenu depuis incontournable dans l’Histoire du cinéma mondial, ayant créé son style propre et propulsant des acteurs géniaux comme Peter Falk ou sa propre épouse Gena Rowlands à qui il offrira plus tard l’immarcescible Une femme sous influence en 1974. C’est d’ailleurs à elle qu’il avait pensé pour le rôle principal de Ton Late blues et aussi à Montgomery Clift mais la production leur préféra Bobby Darin et Stella Stevens qui est d’ailleurs émouvante et admirable dans le film. 

Les éditions de DVD Rimini, chère à mon coeur aussi parce qu’elle évoque Fellini et sa ville natale,  a eu l’excellente idée de ressortir ce film dont le titre français donne un aperçu de l’ambiance dans laquelle se déroule le film, La ballade des sans-espoirs qui est un magnifique film sur la musique mais, bien sûr aussi, l’amour et les relations humaines. On est pas prêt d’oublier les premières images du film sur lesquelles se déroule le générique pour comprendre tout l’art du grand Cassavetes que Martin Scorsese, à ses débuts, avait appelé à l’aide pour lui enseigner le cinéma et lui donner quelques tuyaux qu’il a dû suivre à la lettre tant l’influence du maître se sent dans nombres de plans et de directions d’acteurs scorsesiens. 

On peut voir dans l’histoire de Too Late Blues – celle d’un jazzman, comme lui prénommé John et surnommé Ghost / « Fantôme » qui abandonne son équipe pour aller tenter sa chance ailleurs, et qui ensuite, devant son échec professionnel, tente de renouer le fil avec ses anciens amis – la métaphore de ce moment de sa carrière. Tout en étant moins libre de son inspiration et de ses mouvements que dans ses films indépendants, Too Late Blues renferme des séquences longues et qui semblent réalisées pour la beauté du geste, une gratuité qui n’aura certainement pas plu aux financiers de la Paramount : une partie de baseball dans le jardin, de longues scènes de beuveries comme on en retrouvera dans divers films ensuite, une façon enfin de filmer de très près Stella Stevens, manière qui vient de Shadows et que l’on retrouvera systématiquement reprise dans Faces.

Un blog génial pour en savoir plus ! http://toolateblues.blogspot.com/


Audio
: DTS-HD MA 2.0 Mono : Français, Anglais
Sous-titres : Français
Durée : 100′ (1h40)
Format : Combo Blu-ray + DVD
Zone : B
Genre : Drame

Synopsis
Pianiste et compositeur « Ghost » Wakefield dirige un quintette de jazz, qui peine à rencontrer le succès malgré le talent des musiciens. Ceux-ci doivent souvent se contenter de jouer dans des squares déserts ou pour des galas de charité. Lors d’une fête, Ghost rencontre Jess Polanski, une chanteuse accompagnée par Benny, leur imprésario commun. Il décide de composer une chanson pour elle.

Contenu et Bonus

Master HD

Boîtier avec fourreau

Contient :

le Blu-Ray du film (100’)

le DVD du film (96’)

Rimini éditions, 24 euros.

Titre original : Too Late Blues

Réalisateur :

Acteurs : ,

Année :

Genre :

Pays :

Durée : 100 mn


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