Henri-Georges Clouzot

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Le Coin du cinéphile anticipe la grande rétrospective que consacrera la Cinémathèque française au cinéaste.

Henri-Georges Clouzot aura scruté à travers le thriller les contours les plus noirs de l’âme humaine. Son regard mordant et acéré sait déceler l’hypocrisie et la vilenie enfouies d’une communauté, que ce soit dans la pension de L’Assassin habite au 21 (1942) ou, symboliquement, dans la France de Le Corbeau (1943). Le couple y est également un nid de rancœurs, que ce soit dans l’inachevé L’Enfer ou le méconnu Manon (1949). Cependant, la vision de Clouzot n’est jamais inquisitrice ou misanthrope, toujours sans concession sur les travers inavouables des coupables de Quai des orfèvres (1947) ou dans la destinée impitoyable réservée à l’équipée du Salaire de la peur (1953). La malice et le plaisir ludique sont au cœur des rebondissements de Les Diaboliques (1955), mais savent également merveilleusement servir la vision de l’artiste dans Le Mystère Picasso (1956), une de ses œuvres les plus atypiques.

Bonne lecture avec un prochain Coin du cinéphile consacré au renouveau du cinéma australien des 70’s.

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