PIFFF 2012 : le fantastique va squatter Paris !

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La 2e édition du Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) débutera le 16 novembre. Au programme : plus de films, plus d´invités, et cette même envie de faire vivre le cinéma de genre sur grand écran.

Les organisateurs du PIFFF l’avaient annoncé le soir de la clôture de leur première édition, en novembre 2011 : l’évènement allait connaître une nouvelle édition, plus longue et plus ambitieuse. La promesse est désormais une réalité, puisque la version 2012 du festival court sur dix jours, du 16 au 25 novembre. Le lieu, le Gaumont Opéra, est resté le même, la logique de programmation aussi : le beau rôle est évidemment donné au cinéma fantastique, mais à quelques exceptions près, le choix du festival s’est plutôt porté sur des cinématographies parallèles, des films à l’esprit indé et qui ne seront familiers qu’aux connaisseurs du genre. De quoi titiller la curiosité du grand public dans un lieu aussi populaire que le multiplexe.

28 films au programme
   
 

John Dies at the End de Don Coscarelli

En doublant le nombre de films présents (28 contre 13 l’an passé), le PIFFF peut se permettre de varier les plaisirs. Ainsi, outre les dix films composant la compétition officielle, une rétrospective consacrée à l’écrivain-réalisateur-scénariste anglais Clive Barker sera organisée sous la forme d’une nuit spéciale, avec en ouverture le montage inédit de son film maudit Cabal (1990), avec David Cronenberg. Un documentaire sur la révolution numérique et des classiques de Peter Jackson (Bad Taste, 1987) et Dario Argento (Quatre mouches de velours gris, 1971) seront également projetés. Les compétitions de courts métrages francophones et internationaux feront quant à elles leur retour.

Mais qu’en est-il des plats principaux ? Difficile de dire à l’avance quels vont être les films marquants de cette édition, mais certains titres très attendus se démarquent tout de même : John Dies at the End, projeté en ouverture, marque le retour derrière la caméra de Don Coscarelli, amoureux du genre resté célèbre pour sa saga Phantasm (1979, 1988 et 1994) et son délirant Bubba Ho-Tep (2002), pour un exercice de style inclassable et surréaliste. Bien connu des amateurs de cinéma hong-kongais, le maître Tsui Hark fait lui aussi son retour, en 3D, avec son Flying Swords of Dragon Gate, wu xia pian fantastique mettant en vedette Jet Li. On peut aussi miser quelques jetons sur l’étouffant et très réussi Citadel (Ciaran Foy), découvert à l’Étrange festival, l’ibérique El Cuerpo (Oriol Paulo), dernier-né des producteurs de L’Orphelinat (Juan Antonio Bayona, 2007), ou le mystérieux survival indonésien Modus Anomali (Joko Anwar). Les spectateurs les plus aventureux pourront également jeter un œil sur le quatrième opus de Universal Soldier (John Hyams), normalement destiné au marché de la vidéo, mais qui a excité la planète Internet par son casting très « Expendables » et ses références assumées à… Apocalypse Now (Francis Ford Coppola, 1979).

C’est court, mais c’est bon
 
 

V/H/S de Ti West et Adam Wingard

Une tendance se dégage de cette sélection, ou plutôt une mode devrions-nous dire : celle de l’anthologie, un format qui semble autant attirer les producteurs que les fans de fantastique : les collections de sketches, qui sont autant de courts métrages ayant un thème commun, sont de fait idéales pour une génération de cinéphiles élevée au format court et au zapping narratif made in YouTube. Les Coréens Horror Stories (Hong Ji-young et Im Dae-woong) et Doomsday Book (Kim Jee-Woon et Yim Pil-Sung), ainsi que l’international ABCs of Death (dont le principe d’abécédaire nous amène au chiffre astronomique… de 26 histoires pour 26 réalisateurs !) et le très attendu V/H/S (Ti West et Adam Wingard), sont donc prévus pour rappeler d’intenses souvenirs aux nostalgiques des Contes de la crypte (William M. Gaines, 1989-1996) ou plus récemment de Trois extrêmes (Takashi Miike, Park Chan-wook et Fruit Chan, 2004).

Un mot pour finir sur les invités de cette édition 2012, qui seront (si personne ne rate son avion) eux aussi plus nombreux que l’an passé. Côté jury, le festival a parié sur un quintet de réalisateurs 100 % français, parmi lesquels on retrouve Nicolas Boukhrief et Xavier Gens, un choix dans la continuité du précédent comité, où se côtoyaient Christophe Gans et Roger Avary. Les metteurs en scène sont d’ailleurs généralement à l’honneur dans cette liste de VIP, comme autant de promesses de rencontres purement cinéphiliques autour d’un genre désormais habitué à être ignoré ou plus simplement relégué dans les rayons Blu-Ray des grands magasins plutôt que dans les salles obscures.

Pour découvrir le programme et les détails du planning, une seule adresse : www.pifff.fr


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