Les Rétrospectives et les Cycles de l´année 2008

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Quelle programmation pour les rétrospectives et cycles sur le cinéma pour cette année 2008 ?

Musée d’Orsay : Le cinéma Suisse et Français

Le musée parisien, réputé pour ces tableaux impressionnistes, détient une actualité cinématographique chargée et éclectique. L’année 2008 débutera par un cycle sur le Cinéma Suisse de 1896-1930 ainsi que sur les productions contemporaines. En parallèle de l’exposition Ferdinand Hodler, le cycle propose un regard sur la culture suisse en douze films. Deux longs-métrages muets, La vocation d’André Carel de Jean Choux (1925), avec Michel Simon dans son premier rôle important et Visages d’enfants de Jacques Feyder (1923), seront suivis par des documentaires primés et inédits : Alpine Saga d’Erich Langjahr (2006) et Heimatklänge de Stefan Schwietert (2007). Deux autres sections seront consacrées aux œuvres fictives et documentaires sur la diversité socioculturelle helvétique sous le titre de "Forces et beautés rurales" et "Diversités artistiques et sociales".
Regard sur la Suisse : le cinéma – Du 10 au 20 janvier 2008

Les années 20 sont une rupture dans le cinéma français du fait de l’arrivée de nouveaux techniciens et artistes venant des beaux-arts et non plus du théâtre. Le Musée d’Orsay, en partenariat avec le Musée Galliera, se penche sur ce phénomène dans un cycle intitulé Le Cinéma Français des années 20 : corps et décors. Les films se retrouvent au cœur du foisonnent décoratif et créatif des Années Folles : peintres, meubliers, ensembliers, décorateurs, costumiers… Tous travaillent à l’élaboration des décors. Scindé en quatre thèmes,  esprit moderne, histoire et imaginaires, atmosphères urbaines et rurales, exotisme et orientalisme, la manifestation mettra en lumière des œuvres oubliées comme des chef d’œuvres incontestables : Ménilmontant de Dimitri Kirsanoff, La passion de Jeanne d’Arc de Carl Theodor Dreyer, La chute de la maison Usher de Jean Epstein…
Le Cinéma Français des années 20 :Corps et décors-  du 8 au 24 février 2008

La Cinémathèque Française :Histoire contemporaine et Jeanne Moreau

Un premier cycle, en début d’année se focalisera sur la production africaine depuis la Décolonisation. Une soixantaine de films retraceront l’histoire de ce continent et des réalisateurs comme Sembene Ousmane, Désiré Ecaré, Djibril Diop Mambety se chargeront de prouver l’originalité d’un cinéma ignoré. Accompagnant Africamania, des tables rondes sur l’histoire du cinéma africain seront organisées ( "Histoires du cinéma africain, des années 60 à nos jours" , "Et aujourd’hui, quelle création ?") et le réalisateur Kaboré se prêtera à une leçon de cinéma.

Africamania -du 17 janvier au 18 mars 2008

Prolongeant la réflexion entre histoire et cinéma, Jean-Michel Frodon et Jacques Mandelbaum ont conçu une programmation sur le cinéma et la Shoah. A l’occasion de la publication de Le Cinéma et la Shoah, un art à l’épreuve de la tragédie du 20e siècle (Edition des Cahiers du cinéma), des films ainsi que des tables rondes soulèveront le débat.

De février à mars, la cinémathèque rendra hommage à la figure de proue d’un cinéma d’auteur exigent, de la Nouvelle Vague à nos jours : Jeanne Moreau. Imprimée dans les mémoires de chacun, que ce soit par sa voix rauque et suave du Tourbillon de la vie ou par son corps élégant et sensuel, son impact dans le panorama culturel français et mondial est incontestable. De Jacques Demy à Luis Bunuel, en passant par François Truffaut et de jeunes réalisateurs comme François Ozon et Amos Gitai, tous ont été séduits par l’actrice. Cerise sur le gâteau, la rétrospective sera accompagnée d’un dialogue avec l’actrice. Le mot de la fin revient à Orson Welles : « C’est la meilleure actrice du monde ».

Rétrospective Jeanne Moreau-Du 6 février au 3 mars 2008

Centre Pompidou : Rétrospective Alain Resnais

Autre grande figure du cinéma français : Alain Resnais. Comme le prouve son entrée fracassante et remarquée en 1955 et 1059 grâce au documentaire Nuit et Brouillard et  à  sa première fiction, Hiroshima, mon amour, Alain Resnais est un cinéaste singulier et fascinant. En marge de la Nouvelle Vague, inspirés par le surréalisme et la psychanalyse (L’année dernière a Marienbad), ses films renouvellent le genre traditionnel de la narration. Entremêlée à des réflexions sur le libre-arbitre et à un ludisme théâtrale, on retrouve dans son œuvre une variété de personnages, de lieux et d’époques. Une carrière plurielle et polyphonique qui compte une quarantaine de films, célébrée par les plus grandes récompenses.

 Rétrospective Alain Resnais- Centre Pompidou, du 16 janvier au 3 mai 2008


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