Les années 50-55 : quelques fondamentaux du cinéma français

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Du talent, de la qualité, des artistes originaux et uniques : certains films français des années cinquante, d´après guerre et d´après occupation, sont de véritables mines d´or, d’intarissables sources cinéphiliques.

Clouzot et Ophüls… Les réalisateurs des années 30 sont toujours présents. Si leurs films firent pourtant grincer des dents les jeunes générations de l’époque, comment, aujourd’hui, ne pas se rendre compte de leur importance fondamentale dans le cinéma français? Ce dernier a t-il connu, depuis la fin de ses grands artistes et la fin de la Nouvelle Vague, pareille embellie et  telle influence sur les circuits culturels internationaux ?

Le coin du cinéphile de la semaine est centré sur leurs créations. Des réalisateurs mythiques et iconoclates qui, à l’époque, permettaient au cinéma français d’égaler qualitativement le cinéma américain, et de détenir une place de choix dans le monde culturel international. La guerre a, semble-t-il, donné naissance à quelques chef d’œuvres qui,  aujourd’hui encore, font partie des classiques du cinéma international.

Max Ophüls, après avoir réalisé Lettre d’une inconnue, dont Stanley Cavell se servira comme titre pour un de ses ouvrages consacrés au cinéma, à la fin de sa carrière, réalise et adapte l’œuvre de Maupassant en 1952, Le Plaisir. Le tryptique permet au film de s’appuyer sur une fragmentation de la continuité cinématograhique, prompte à cerner l’émotion et le drame humain à l’instar d’un cristal pivotant. Trois ans plus tard, il réalise son dernier film, Lola Montès, œuvre traversée par les réminiscences du cinéma muet, grâce à la symétrique et frontale composition du cadre, ainsi que l’utilisation de caches pour les prises de vues. Une œuvre baroque.

Henri Geroges Clouzot est, lui aussi, une figure de proue du cinéma français d’après guerre. Le Salaire de la peur et Les Diaboliques expriment magistralement le style de l’auteur français : noirceur, tension et cette irrépressible envie de divertir. Clouzot, ou cette époque révolue, durant laquelle le cinéma d’auteur unissait qualité cinématographique et attractivité "populaire", dont toute œuvre cinématographique devrait être pourvue sans doute.

La semaine prochaine, le Coin du cinéphile sera dédié à la comédie du remariage… Un genre central dans la comédie américaine. Stanley Cavell analysa la comédie du remariage dans un livre : A la recherche du bonheur, Hollywood ou la Comédie du remariage.

Bonne lecture à tous !


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