Festival Songes d’une nuit DV

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Du 12 au 22 janvier 2010 a lieu le Festival Songes d’une nuit DV. L´altérité et les nouveaux désordres mondiaux sont les thèmes choisis cette année.

On était à mille lieux du Festival de Cannes ce mardi 12 janvier, de ses strasses, de ses starlettes, son tapis rouge, ses flashs et de son public en goguette. Nous étions dans un cinéma d’art et essais, comme l’on dit, place Denfert-Rochereau pour l’ouverture des Dixièmes Rencontres du film d’auteur en numérique qui a lieu à Paris jusqu’au 22 janvier.

Ce festival est « fier de se faire la vitrine des productions DV, que nous espérons créatives, subversives même. » affirme Caroline Chomienne, déléguée générale du festival. L’altérité et les nouveaux désordres mondiaux sont les thèmes choisis cette année. Choix judicieux, si l’on considère le contexte de crise économique planétaire et les rapports humains qui peuvent se dégrader de plus en plus dans cette déflagration générale.

Ce soir-là, Catherine Ruelle, programmatrice du festival ainsi que Caroline Chominne qui fût une de ses fondatrices accueillent le public pour la soirée d’ouverture. C’est un public passionné qui se presse dans cette petite salle de quartier au charme délicieux en comparaison de ces multiplexes futuristes et inhumains dans lesquels on entasse de nos jours le public de cinéma.

C’est donc un public averti qui se blottit littéralement dans la salle car dehors il fait très froid. Catherine Ruelle présente brièvement le festival. Elle est accompagnée d’Emmanuel Verrières dont le film fera l’inauguration. Peu de mots, pas de cérémonie ni de petits-fours, une simplicité optimale. Place au cinéma.

C’est donc par un hommage à Françoise Lebrun que commence cette soirée pleine de promesses. Il s’agit du moyen-métrage qu’Emmanuel Verrières a consacré à l’héroïne de la Maman et la putain (1973) de Jean Eustache, film qui fût celui d’une époque et d’une génération selon les mots d’Alain Philippon dans les Cahiers du Cinéma. C’est un portrait tout en douceur et délicatesse d’une actrice exigeante et seule. Et si d’aventure on l’ignorait, on peut constater la fabuleuse qualité que produit une caméra DV sur l’écran.

A noter :
Le dimanche 17 janvier au Denfert, 24 place Denfert-Rochereau, 75014 Paris
Sélection de films de la Femis à 10h.

Le mardi 19 janvier Altermedia – Creative Camera, 13 rue Fontaine 93200 Saint-Denis. Tél : 01 42 43 10 30
14h30 : Panorama Le Monde comme il va.

A L’Action Christine, 4 rue Christine, 75006 Paris
Clôture et remise des prix
Film de clôture en partenariat avec Arte : Le Monde selon Stiglitz de Jacques Sarasin


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