Peut-être est-ce le beau préambule, l’introduction du film, où la mère expose la situation en voix off, images d’archives à l’appui, tout en préparant délicatement l’enfant à ce retour en territoire paternel qui promettait plus d’émotion, un peu plus de « fiction » que le film n’en offrira au final ? Toujours est-il que l’esquive qui s’ensuivra de toute problématique rend au fur et à mesure difficilement perceptible le caractère « exceptionnel » de cette histoire d’hommes. Sinon quelques séquences accordant brièvement une place à une incarnation franche de leur complicité, telle par exemple la bagarre « pour rire », où l’amour se lit dans le défi, le rapport de force amusé entre grand et petit format. A ce moment, Alamar donne enfin à mesurer cette vie commune qu’ils ne peuvent pas / plus avoir. Malgré sa grâce, sa fluidité d’ensemble, le film n’aurait rien perdu à s’attarder davantage sur cet aspect plus brut, moins idéalisé de leur relation.
Bonus
Un beau document d’une vingtaine de minutes, associant les réponses du cinéaste à son public, lors d’une avant-première au MK2 Beaubourg et une interview classique. Y est notamment fait référence à la part autobiographique d’un film valant presque pour lui comme exorcisme, réconciliation avec sa propre histoire. Autre point aidant à mieux contextualiser le film : on y apprend qu’il lui tenait surtout à cœur de le réaliser avec le plus de légèreté, le moins de charge possible (soit lui, ses trois-quatre acteurs, sa caméra vidéo et un ami preneur de son).
Deux séquences coupées
Photographies de tournage
Filmographie du cinéaste
Bande annonce
DVD édité chez Epicentre films