Un jour sur Terre

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« Un jour sur terre est avant tout une célébration de notre planète et de sa beauté ». Voilà comment Alastair Fothergill présente son ambitieux travail documentaire. C’est en suivant le parcours du soleil sur Terre que le réalisateur a choisi de raconter notre planète. Le résultat est esthétiquement épatant, un brin écologique tout de […]

« Un jour sur terre est avant tout une célébration de notre planète et de sa beauté ». Voilà comment Alastair Fothergill présente son ambitieux travail documentaire. C’est en suivant le parcours du soleil sur Terre que le réalisateur a choisi de raconter notre planète. Le résultat est esthétiquement épatant, un brin écologique tout de même.

Hymne à la nature resplendissante de la planète miracle, ce film nous entraîne dans la folle course poursuite du soleil autour de la Terre. Celui-ci mène la danse, jour après jour, saison après saison. Tour à tour presque absent, timide, brûlant ou quasi omniprésent, le soleil tient le premier rôle sur la scène terrestre. Accompagné de sa meilleure ennemie l’eau, il est celui qui donne la vie sur la planète bleue mais qui peut aussi la reprendre. Il est le souffle qui nous invite à suivre l’ours polaire sur la banquise, l’éléphant en plein désert et la baleine dans les eaux profondes.

Un jour sur Terre est un film familial. La voix-off de la chanteuse Anggun douce, accueillante et bienveillante a de quoi rassurer les plus petits et leurs parents. Sans voyeurisme aucun, les animaux sont filmés dans tout ce qui fait leur force mais aussi et surtout leur fragilité. L’histoire s’ouvre et se ferme d’ailleurs avec la figure de l’ours blanc, « symbole parfait de la planète » selon le réalisateur. L’épopée terrestre met en scène trois familles d’animaux héroïques. « Il me fallait des animaux qui incarnent ce voyage du nord au sud. L’ours polaire au nord. L’éléphant dans les tropiques représente parfaitement pour moi la moitié du voyage. Et puis enfin la baleine à bosse qui est fantastique parce qu’elle va des tropiques vers l’Antarctique, c’est l’animal qui a la plus longue migration dans l’univers de l’océan. »

Le documentariste souhaitait particulièrement s’adresser aux familles et a donc choisi l’image puissante de la mère et de son enfant. «A travers cela il y avait message subtil pour moi qui dit aussi aux parents humains : attention notre plus grand défi à tous est de permettre à nos enfants de survivre dans leur traversée de leur vie sur la planète ». Afin de donner plus de force à son message, Alastair Fothergill évince totalement l’Homme et se focalise uniquement sur la faune et la flore, offrant ainsi à la planète le rôle principal de son récit.

Bien que s’appuyant sur un scénario et un story board « forts, structurés et précis », l’équipe de tournage a dû s’adapter aux humeurs des animaux qui étaient finalement seuls maîtres des événements. Ces bouleversements narratifs ont pu être compensés par la technologie « révolutionnaire » utilisée pour le film. Le budget colossal engagé dans la réalisation (cinquante millions de dollars tout de même !) a rendu possible le développement de techniques telles que la HD, « qui permet de filmer en lumière très faible » ou encore l’héligimbal Cineflex, caméra d’une très grande stabilité donnant la possibilité, avec un zoom extrêmement puissant et à une altitude très haute, de se sentir proche de l’animal sans pour autant le perturber dans son univers.
« Nous avons ainsi pu capter des images qui n’ont jamais été vues auparavant » affirme le réalisateur.

Plusieurs petites histoires viennent s’imbriquer dans la grande, pointant ainsi du doigt les méfaits de l’Homme sur la planète, réchauffement climatique en tête. Le message de fin, sans grande force de conviction, renvoyant le spectateur à sa conscience « d’écolo », arrive un peu trop tard et résonne en nous comme un refrain quelque peu naïf sur l’environnement. « Ce film n’est pas donneur de leçons » certes, mais 250 jours de vol et un tel budget pour filmer la beauté de la planète et réveiller les esprits sur sa fragilité, ne serions-nous pas face à une « vérité qui dérange »…

Titre original : Earth

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Durée : 90 mn


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