Les petits poucets

Article écrit par

Un voyage dans le temps, au coeur d’une enfance espiègle et joueuse.

Dans une atmosphère de conte fantastique où réalité et fiction se chevaucheraient, Les petits poucets développe un univers aux confins de l’enfance. Une maison loin de l’orée du bois dans une clairière qui joue avec les ombres, tel est le lieu de l’énigme. Le huis-clos familial se joue alors dans l’étendue forestière, vaste terrain ludique dans lequel les enfants sont les rois.

Au départ, un couple et deux amis, avec une ribambelle de gamins qui ne sait que faire. Le temps se décuple et tout paraît interminable. L’ennui n’est plus un concept, c’est un fait. Seul palliatif : l’inventivité. Les enfants entament ainsi un cache-cache géant où seule leur imagination peut mettre des limites à l’espace de jeu.

Les adultes, ces êtres étranges et mystérieux, s’amusent, puis s’inquiètent, puis s’énervent. Ils usent de multiples subterfuges afin de faire réapparaître leur progéniture mais ne peuvent comprendre ce monde qui pourtant était le leur il n’y a pas si longtemps. Car devenu grand, un enfant renonce à cette part de rêverie et de naïveté qui fait de lui un être en perpétuel étonnement.

Confrontation ou incompréhension générationnelles, une lutte s’engage à chaque plan. Comme dans un documentaire, le réalisateur Thomas Bardinet plonge ses yeux au coeur de l’action, en immersion totale. Un réalisme poignant et parfois inquiétant, qui fait redouter le rôle de parents et regretter l’odeur de la  Madeleine.

Titre original : Les Petits poucets

Réalisateur :

Acteurs : , , ,

Année :

Genre :

Durée : 105 mn


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

Carlo Lizzani : un cinéaste de conviction à réhabiliter

Carlo Lizzani : un cinéaste de conviction à réhabiliter

Le cinéma transalpin est jalonné de francs-tireurs forgés tout du long par une intime conviction de la réalité socio-historique de leur pays. Carlo Lizzani est de ceux-là qui se fit un devoir de débusquer l’hydre du fascisme dans nombre de ses films. La cinémathèque lui rend un hommage appuyé du 2 mai au 24 mai. L’occasion de faire découvrir et réhabiliter un cinéaste militant consacré par ses pairs. Focus sur « La chronique des pauvres amants qui lui valut le prix international du Jury à cannes en 1954…