La comédie pop sixties

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Au milieu des années 60, poussée par une jeunesse exultant et enfin libérée, la culture pop s’affiche partout.

Véhicule des idéaux libertaires et hippies en vogue à l’époque, la pop imprègne divers cercles culturels. Le milieu de la mode notamment voit les jupes se raccourcir, les tenues se faire plus extravagantes et colorées, tandis que les coupes de cheveux s’allongent. Les arts, et plus particulièrement la bande dessinée – vrai noyau de la contreculture -, délivreront des univers bariolés et des situations sexuelles équivoques, grâce à des auteurs comme Crumb, Manara ou Jean-Claude Forrest.

La musique bien évidemment. Les années 60 voient naître dans l’ombre des Beatles (période Sgt. Pepper’s/ Magical Mystery Tour) une horde de groupes anglais, composant des œuvres psychédéliques sous l’influence de LSD et des écrits de Lewis Carroll.

Le cinéma, comme toujours grand absorbeur de tendance ne pouvait passer à côté de la révolution pop. Narration décalée, bande son easy listening et ambiance psyché deviendront donc pour un temps une convention pour les productions ciblant les jeunes de l’époque.

Pour ce Coin du cinéphile, les bd filmées Barbarella et Danger Diabolik seront synonymes de découverte de la sexualité chez Vadim ou d’anarchisme cool chez Bava. The Party de Blake Edwards et Fantasmes de Stanley Donen montreront comment l’influence pop envahissait alors les travaux de cinéastes établis (pour Donen) et se greffait à des genres bien plus anciens (le splapstick chez Edwards). Enfin, une petite curiosité oubliée et pur produit de son époque sera abordée avec Plus féroces que les mâles, étonnant et réjouissant avatar de James Bond.

Bonne lecture, nous nous retrouverons prochainement pour un Coin du cinéphile consacré aux frères Coen à l’occasion de la sortie de Serious Man.


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