Horton

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Après L´Age de Glace et Robots, c´est à Horton de faire grand bruit… Pari réussi.

Horton n’est pas un pachyderme comme les autres. Imposant certes, comme tout éléphant se doit de l’être, Horton est surtout très imaginatif et ne voit la vie que du bon côté, contrairement à Dumbo, l’autre grand éléphant de l’animation. Drôle, l’interprète qui lui prête sa voix est donc tout à fait celui qu’il fallait. Ce dernier n’est autre que mister Jim Carrey dont les mimiques se trouvent parfois dépassées par celles d’Horton lui-même.

Adaptation du roman Horton Hears a Who ! du Dr Seuss, le film réussit la belle gymnastique de séduire par son scénario ainsi que son graphisme. La grande idée du récit réside en effet dans la « non-rencontre » des deux personnages principaux. Horton et le Maire de Zouville, ville qui se trouve sur une poussière, rentrent en contact par la voix mais sans jamais ni se voir ni se toucher. Une grande amitié naît tout de même de cette improbable rencontre. Les deux personnages doivent alors, pour survivre, se faire confiance sans se connaître réellement.

Mais dans la jungle de Nool, tous ne réagissent pas de la même manière qu’Horton à l’annonce de vie sur une poussière. Madame Kangourou à la tête du combat pour détruire cette poussière a des idées bien arrêtées. Pour elle, « une chose qu’on ne peut ni voir, ni toucher, ni sentir n’existe pas ». Cette problématique permet alors aux réalisateurs Jimmy Hayward et Steve Martino d’aborder habilement des thèmes tels que la peur de l’autre et de ce qu’on ne connaît pas, tout en gardant le ton de l’humour.

Outre son histoire, Horton est une prouesse graphique. La jungle de Nool, un monde parfois hallucinogène et décalé avec des palmiers roses, regorge de couleurs intenses et étranges rappelant d’une certaine manière le courant pictural du fauvisme. Des animaux tous plus bizarroïdes les uns que les autres la peuplent, mais le talent artistique explose notamment dans le monde des Zous. L’univers de Zouville est tout droit sorti d’imaginations très fertiles. Tout n’y est que pure création, que ce soient les personnages, la ville mais aussi les accessoires. Les Zous se déplacent en « chausettomobiles » ou bien encore en « dodo-mobile », et les terrains de tennis sont sur deux étages. Le rendu visuel est aussi très travaillé, notamment en ce qui concerne les fourrures des petits Zous qu’on a la sensation de pouvoir toucher et sentir sous nos doigts.

Bien sûr, quelques clichés agaçants subsistent. Le méchant vautour Vlad a en effet, encore et toujours, un accent russe. Malgré cela, le résultat est convaincant. Horton allie un graphisme faisant preuve de grandes prouesses techniques avec un récit à la fois captivant et touchant tout en laissant une grande place à l’humour. Une belle histoire dans un bel écrin.

Titre original : Horton Hears a Who!

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Durée : 95 mn


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