Festival du court métrage – Clermont Ferrand 2009 – Journée 2

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Un des atouts du festival est sans aucun doute la salle de presse. Sur le plan d´accès, elle est référencée comme << Salle de presse Piscine >>. Que tous ceux qui pouvaient croire qu´il s´agissait d´un nom figuré et vendeur se détrompent.

La salle se trouve bel et bien dans le bâtiment qui accueille la piscine municipale, ouverte au monde grâce à de grandes baies vitrées faisant rentrer la lumière naturelle. Pour y accéder, rien de plus simple : il suffit de monter au premier étage, traverser le grand bassin (où les gens nagent tranquillement tandis que les journalistes marchent à toute vitesse, pendant qu’ils s’étouffent dans leur manteaux d’hiver), et prendre l’avant-dernière porte à gauche.
Une bouffée de chaleur vous transporte d’emblée vers les tropiques, tandis qu’on aperçoit par la fenêtre un Puy-de Dôme enneigé. Pendant qu’on envoie mails et articles urgentissimes, la salle de presse se métamorphose peu à peu en un espace détente au bruit de fond évocateur d’océan et de douceur. Un coup d’œil supplémentaire, et on aperçoit un toboggan enroulé et quelques palmiers en plastique…Dommage que le maillot de bain soit resté dans son tiroir.

     

Cartographie 9 – La Boule d’Or (Suisse, 2008, 12’) de Bruno Deville, attire notre attention aujourd’hui par sa fraîcheur formelle et sa bonne humeur.
A Lausanne, quatre membres du club la Boule d’Or expérimentent la danse autour de la pétanque, avec l’aide d’un chorégraphe. Le film réunit harmonieusement quatre niveaux de réalité dans la diégèse, pour ainsi dire  : l’échange de l’équipe avec le chorégraphe (avec répétition des mouvements, questions et réflexions sur la danse, à travers un point de vue plutôt fictionnel) ; les entretiens individuels avec chacun des membres (lors desquels ces derniers racontent leur fidélité à la pétanque, dans une ambiance documentaire classique) ; le spectacle final devant le public sur le terrain de pétanque (on ne verra que les applaudissements de fin) ; les mouvements chorégraphiés cadrés par la caméra. La coordination de l’ensemble est très bien rythmée.
Les plans sur la chorégraphie donnent également un nouveau point de vue sur le jeu sourire en bouche, tandis que la musique apporte une touche ludique supplémentaire à la structure narrative de ce docu-fiction. Grâce à la magie du cinéma, les boules deviennent ici légères, et plus aérodynamiques que jamais.

  



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