Don Cesare di Bazan

Article écrit par

Montage foudroyant, génie de la photographie et surtout rythme trépidant font de Don Cesare di Bazan, une oeuvre de cape et d’épée surprenante.

Grosse surprise de retrouver une œuvre de Riccardo Freda en DVD. Cinéaste italien totalement méconnu en France (excepté dans les rangs des cinéphiles/rats de la Cinémathèque), Freda a bercé nos regards d’enfants quelques mardis soirs dans La Dernière séance où un certain Eddy Mitchell vantait les mérites du Fils de Spartacus ou bien du Château des amants maudits. Maître d’un cinéma du samedi soir et de l’imagerie populaire, Freda fut celui qui réussit à égaler les grands aventuriers d’Hollywood, les Walsh, Curtiz et autre Wellman en insufflant dans ses œuvres, une aura quasi grandiloquente.

Don Cesare di Bazan est une adaptation de Ruy Blas de Victor Hugo. L’acteur principal est Gino Cervi, le futur Peppone, maire et ennemi fraternel de Don Camillo. Le scénario est classique et regorge de fripons bien dessinés, de héros au grand cœur, de princesses appréciables et de paysages attrayants. Là où le jeu en vaut la chandelle, c’est dans la rapidité d’exécution du sieur Freda. Montage foudroyant, génie de la photographie et surtout rythme trépidant font de Don Cesare di Bazan, une œuvre de cape et d’épée surprenante.

La séquence finale repose essentiellement sur un enchaînement d’obstacles saisissants, visant à laisser pantois un spectateur toujours friand de scènes chocs. Souvent comparé au fameux duel du Robin des bois de Michael Curtiz, le final est la marque de fabrique du cinéma de Freda. Toujours aller plus loin et concrétiser des prouesses techniques…définition du cinéma en somme… !

Titre original : Don Cesare di Bazan

Réalisateur :

Acteurs : , , , ,

Année :

Genre :

Durée : 80 mn


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

Journal intime

Journal intime

Adapté librement du roman de Vasco Pratolini, « Cronaca familiare » (chronique familiale), « Journal intime » est considéré à juste titre par la critique comme le chef d’œuvre superlatif de Zurlini. Par une purge émotionnelle, le cinéaste par excellence du sentiment rentré décante une relation fraternelle et en crève l’abcès mortifère.

Été violent

Été violent

« Eté violent » est le fruit d’une maturité filmique. Affublé d’une réputation de cinéaste difficilement malléable, Zurlini traverse des périodes tempétueuses où son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Cet été
violent est le produit d’un hiatus de trois ans. Le film traite d’une année-charnière qui voit la chute du fascisme tandis que les bouleversements socio-politiques qui s’ensuivent dans la péninsule transalpine condensent une imagerie qui fait sa richesse.

Le Désert des tartares

Le Désert des tartares

Antithèse du drame épique dans son refus du spectaculaire, « Le désert des Tartares » apparaît comme une œuvre à combustion lente, chant du cygne de Valerio Zurlini dans son adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati. Mélodrame de l’étiquette militaire, le film offre un écrin visuel grandiose à la lancinante déshumanisation qui s’y joue ; donnant corps à l’abstraction surréaliste de Buzzati.