27 robes

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Un film sur l’amour, le mariage, le bonheur. Avec, pour personnages principaux, 27 robes.

Quoi de plus beau et symbolique qu’une cérémonie de mariage ? Voici qui marque une étape fondamentale dans une existence. Un engagement est scellé, un pas est franchi. Alors oui, il faut mettre les formes et habiller cet évènement d’apparats sortant de l’ordinaire, pour que ce jour soit parfait. Donc beaucoup d’invités, beaucoup de chaleur, de convivialité et d’émotion. Le cinéma se charge quant à lui d’y ajouter de la tension, des larmes, et… des robes, 27 pour le coup.

On comprend dès lors que Jane (Katherine Heigl) soit amoureuse des mariages. Elle adore ça, c’est sa vie, son bonheur, son petit coin de Paradis. Quand elle était petite fille, ses parents ont eu la plus belle cérémonie que l’on puisse rêver. Et elle revit cet instant magique à travers tous les mariages auxquels elle participe. Elle en a écumé, des cérémonies, Jane. C’est sûr, c’est une experte. Elle connaît le sujet sous toutes les coutures. En particulier les coutures de robe, puisqu’elle en a 27, de toutes les couleurs, de toutes les matières, de tous les styles.

Mais à côté, dans la vraie vie, Jane est-elle heureuse ? Que nenni, c’est bien là tout le drame. Jane, son problème, c’est qu’elle n’arrive pas à se prendre en mains. Elle est amoureuse de son patron George (Edward Burns) mais n’ose pas le lui dire. En fait, elle se laisse un peu bercer par son monde d’illusion qui agit comme un frein. Car oui, c’est dur de se frotter à une réalité qui chaque jour se montre atrocement cruelle : point de pièce montée, de robe magnifique, de grand élan amoureux, de promesse éternelle, mais des gens sournois et hypocrites.

C’est triste, car Jane mérite mieux. Jane est une bonne âme. Elle fait constamment le bonheur des autres au sacrifice du sien. Elle est vraie, sincère, sensible, honnête, dévouée, fidèle. Et elle a 27 robes. Pas comme sa soeur, cette horrible menteuse prête à tout pour parvenir à ses fins, et qui ne doit pas avoir la moindre robe de cérémonie de mariage dans son placard. Cette petite peste (interprétée par Malin Akerman) qui ose lui voler George…

Une fois ce cadre mis en place, l’intrigue débute. Jane aura-t-elle la volonté de se révolter et de changer son destin ? Saura-t-elle faire les bons choix ? Parviendra-t-elle enfin à penser à son propre bonheur au lieu de contempler, avec un sourire extatique, celui des autres ? Et surtout, conservera-t-elle ses 27 robes ? Le petit monde de Jane n’est pas très philosophique, mais ces différentes questions trouveront des réponses. 

Certes, tout est très convenu et joué d’avance. L’intrigue progresse avec certitudes jusqu’à un dénouement bien prévisible. Les personnages sont peu fouillés, assez caricaturaux, pris au piège d’un schématisme un peu niais. Les personnages secondaires, en particulier, sont ratés, de la copine un peu barjo au copain du héros qui ne pense qu’à renarder les filles esseulées aux cérémonies de mariage.

Malgré tout, 27 robes (27 dresses) n’est pas mauvais. Il n’y a pas le temps de s’ennuyer, le rythme étant assez rapide. Le thème est banal, son traitement aussi, mais quelques éléments restent intrigants (27 robes…). L’univers édulcoré de l’héroïne n’est finalement pas déplaisant. Et les questions qui l’agitent, plutôt universelles. Il y a simplement, peut-être, un peu trop de mises en situation artificielles, de dialogues cédant à la facilité, de bons sentiments niaiseux. Et un peu trop de robes, aussi.

Titre original : 27 Dresses

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Durée : 100 mn


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