La Cité des hommes (Cidade dos Homens)

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Est-ce que les Noirs sont tous des criminels ? Ne pas apporter de réponse à cette interrogation grotesque et effrayante à la fois, reste l’idée la plus simple et la plus facile. Retenons simplement cette belle citation de Geluck : « Les imbéciles pensent que tous les noirs se ressemblent. Je connais un noir qui […]

Est-ce que les Noirs sont tous des criminels ? Ne pas apporter de réponse à cette interrogation grotesque et effrayante à la fois, reste l’idée la plus simple et la plus facile. Retenons simplement cette belle citation de Geluck : « Les imbéciles pensent que tous les noirs se ressemblent. Je connais un noir qui trouve, lui, que tous les imbéciles se ressemblent ». La Cité des hommes se situe tout simplement dans cette catégorie que l’on devrait rosser de temps en temps, histoire de lui faire traîner la patte, catégorie largement dynamitée dans ce film sans prétention, pas aussi convaincant que son illustre grand frère, La Cité de Dieu, réalisé par Fernando Mereilles en 2003, mais qui a ce mérite de présenter sans misérabilisme la condition du bonheur dans les favelas, quelque part au Brésil.

Prolongement de la série TV à laquelle 35 millions de brésiliens adhérèrent, La Cité des hommes reprend les mêmes personnages, les mêmes acteurs, et surtout la même trame scénaristique. Nos deux protagonistes, Acerola et Laranjinha, âgés de 18 ans et goûtant les joies de la paternité, décident de prendre la route, Laranjinha désirant retrouver son père inconnu. La guerre des gangs n’est pas loin de refaire surface.

Paulo Morelli, réalisateur de quelques épisodes de la série TV, réussit à dresser un tableau fidèle, loin des vendeurs de larmes amères. Des séquences fortes, extrêmement sensibles et qui apportent un réconfort dans ce microcosme étouffant, où la misère règne en maîtresse. A aucun moment Morelli ne tente d’en faire trop, il ne filme que les travers d’un quotidien qui risque à tout moment de passer au travers du filet. La poésie est souvent utilisée pour contrecarrer les coups de forces répétés de l’horreur. Rien que pour cela, La Cité des hommes est une belle manière de dire « merci » à la vie.


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