Au bout de la nuit (Street Kings)

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Sans surprise, sans beauté, sans commentaire. Le dernier film de David Ayer est affligeant de misérabilisme.

Quel beau titre. un je-ne-sais-quoi de furtif, qui nous terrasse, nous intrigue, nous malmène. C’est beau d’avoir peur, de se sentir harcelé et de tenter d’en savoir plus. Une belle accroche qui motive, une énième histoire de flics interprétée cette fois-ci par Keanu Reeves et Forest Whitaker, donc forcément, on aimerait y croire. Le bât qui blesse, la dernière roue du carrosse et c’est la chute. David Ayer, l’auteur de Training Day flirte avec deux éléments nuisibles au cinéma : l’ennui et le ridicule, livrant au passage un des plus affligeants monologues que le ciné US ait produit depuis ces dix dernières années.

Difficile de raconter un film qui ne fait que s’embourber dans un pensum saugrenu où la corruption, le sens du devoir et autres futilités patriotiques sont mélangés à la sauce hollywoodienne, donc sans saveur. Tout va trop vite, tout part en vrille et tout s’efface harmonieusement. L’écran, ce n’est plus la vie avec Au bout de la nuit, c’est un comptoir de bar où chacun a ses raisons d’y croire, de rêver au geste qui tue, à la phrase qui enterrera les lascars de la rue. Triste conclusion pour deux acteurs, mal lunés, fatigués, clamant des bouts de dialogues qu’ils peinent à « habiter ». Tout devient amer lorsque Whitaker prend le « mic » pour nous offrir une impro avec son flow rocambolesque. Oui, Benny B est revenu !

Titre original : Street Kings

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Durée : 109 mn


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