Parc

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Une idée intelligente qui n’est malheureusement pas bien exploitée. Le soufflet filmique ne monte jamais et on finit par s’ennuyer. Dommage…

Un scénario certainement passionnant doit être à l’origine de Parc, adaptation cinématographique du roman de John Cheever, Bullet Park. Dans une ville, luxueuse et privée, Georges Clou (Sergi Lopez) mène une existence paisible avec femme et adolescent. Parc est une ville utopique de la Côte d’Azur, dans laquelle les habitants promènent leur chien en toute tranquillité, font du golf sur un parcours privé, vont à la messe le dimanche matin. La famille Clou jouit de ce confort avec une certaine habitude, voire même une certaine lassitude. Parfois on les sent presque blasés par leurs avantages. Mais ce tableau idyllique se brisera avec l’arrivée d’un voisin bien étrange : l’énigmatique Paul Marteau (Jean-Marc Barr).

Mais voilà… Quelles que soient les milliers de bonnes intentions qui motivent un réalisateur, un comédien, etc., le résultat n’est pas toujours à la hauteur des premières espérances. Le contexte et la trame narrative ont du mal à se mettre en place, ce qui donne à la première heure et quart du film une sorte d’atmosphère nuageuse, amplifiée par la bande-son gracieuse et très réussie, certes, mais ici plutôt malvenue. La mise en scène n’exprime ni les ressentis, ni les situations ; les décors ne sont que l’ombre de personnages peinant à trouver leur place au sein d’un environnement froid. Sergi Lopez, Jean-Marc Barr et Géraldine Chaplin (dans une brève apparition montrant cependant l’étendue de son talent), entre autres, incarnent magnifiquement ces êtres bousculés par le quotidien. Malgré tous les efforts des comédiens, la sauce ne prend pas… Les ingrédients étaient pourtant bien là.

Titre original : Parc

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Durée : 109 mn


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