Maghreb des films

Article écrit par

Le Maghreb est de toute les fêtes et c´est une bonne nouvelle. Du 11 au 17 février, Paris et sa banlieue proposent quelques films assez importants, qui repoussent les clichés en tout genre.

La liste est longue et sertie de belle pierres précieuses. Des noms cités au hasard, Moknèche, Benguigui, Bouzid, Biyouna, Tahiri, Bensmail… belle brochette d’artistes qui proposent chacun à leur manière une idée de cinéma. La force de leurs films provient de la sécheresse du trait, d’une écriture qui désamorce l’ennui, et offre par la même occasion une profonde réflexion sur le quotidien qui relie les deux continents. Belle méditerranée qui motive l’essence humaine, et qui nous émeut par la rigueur de ses vagues ensorcelantes.

Pourquoi faut-il se rendre dans ce festival ? Tout simplement pour voir, réfléchir et échanger. Plusieurs cinéastes seront présents et non des moindres. A 17h30 au cinéma Les 3 Luxembourg, Amor Hakkar présentera son second opus, La Maison jaune. Sorti début mars 2008 et rarement visité, ce film magnifique est une véritable jouissance des mots. Aussi intègre et humble que son film, Hakkar est un autodidacte qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie pour mieux cerner l’humanité qui s’en dégage. Le même jour, vers 19h15, toujours dans la même salle, ce sera Nouri Bouzid qui proposera une belle et étrange leçon de cinéma avec Making-off. Cette subtile et implacable interrogation sur les démarches liées à la création artistique est tout bonnement ahurissante, et mérite que l’on s’y attarde. D’autres illustres noms partageront leurs efforts ainsi que leurs visions d’un cinéma engagé : Yamina Benguigui qui présentera – enfin – son téléfilm Aïcha, Brahim Tsaki et Djamel Bendeddouche viendront nous offrir la puissance visuelle du cinéma berbère avec deux raretés : Ayrouwen & Arezki l’indigène, Malek Bensmaïl présentera son dernier opus, La Chine est encore loin, Khaled Ghorbal sera à l’honneur avec trois films dont le tout nouveau Un si beau voyage, et Abdelkrim Bahloul offrira sa vision d’une Algérie poétesse avec le sublime Soleil assassiné.

En plus de ces débats profondément intéressants, les organisateurs de ce festival rendront hommage à un cinéaste talentueux et sous-estimé dans son pays, Nadir Moknèche, ainsi que sa muse, l’excentrique Biyouna. Il faut voir ses trois films, véritable condensé d’un traité de la vie comme rarement un cinéaste arabe aura projeté sur l’écran blanc.

Programme alléchant…

Plus d’informations = Site de Coup de soleil


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi