Le Journaliste au cinéma

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À l´occasion de la sortie de « Spotlight », ce Coin du cinéphile est consacrée à la figure du journaliste au cinéma.

La figure du journaliste aura souvent intéressé le cinéma tant le métier est vecteur de thématique variée. Dans une veine idéaliste célébrant le sens de la justice et l’esprit d’investigation, une œuvre comme Les Hommes du président (All the President’s Men – Alan J. Pakula, 1976) aura marqué les esprits en son temps en transposant de manière quasi-contemporaine aux faits le contexte de révélation du scandale du Watergate. Une volonté que l’on retrouvera également dans Révélations (The Insider – Michael Mann, 1999), qui déploie une force dramatique rare. Pourtant, il existe une facette plus noire en quête de sensationnalisme et de scoop à tout prix – que l’on n’hésite pas à provoquer si besoin – que le cinéma su dénoncer, hier avec le fulgurant Pré-Code Five Star Final (Mervyn LeRoy, 1931), aujourd’hui avec le sulfureux Night Call (Dan Gilroy, 2014). L’effervescence du milieu peut aussi donner de grandes possibilités de comédie, qu’elle soit noire et cinglante avec l’excellent Network : Main basse sur la télévision (Network – Sydney Lumet, 1976) ou plus pétillante et enlevée avec le classique La Dame du vendredi (His Girl Friday – Howard Hawks, 1940). Autant d’approches qui peuvent s’inscrire dans des genres aussi divers que la screwball comedy, le thriller politique ou le pamphlet social. Au fil des scandales constants à dénoncer, des évolutions technologiques du métier et des dérives qui vont avec, le journaliste n’est pas près de déserter les salles de cinéma…

Bonne lecture avant un prochain Coin du cinéphile consacré à Maurice Pialat.


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