La passion du court métrage 1/9
NB : A l’attention des fans de la Chronique spéciale Festival de Clermont, et pour la première fois dans l’histoire du site, le nombre de correspondants d’Il était une fois le cinéma présents sur place sera doublé à partir de demain : cette année, nous serons donc deux.

Le Court du Jour
Parmi les courts métrages projetés, notre attention se porte tout spécialement sur 7h35 du matin (2003), réalisé par un des membres du jury de la compétition internationale, Nacho Vigalondo, qui obtînt le Prix de la Jeunesse Clermont-Ferrand en 2004.

Un matin comme un autre pour cette jeune fille prenant son petit déjeuner dans son café habituel. Pourtant, les autres clients, immobiles autour d’elle, ont l’air un peu différents ce jour-là… Quelques-uns l’évitent du regard, d’autres ont l’air terrifiés. Soudain, un jeune homme sorti de derrière une colonne commence à chanter sa propre chanson d’amour, destinée à la jeune femme en question. Les clients se mettent en marche, le suivent en faisant quelques pas de danse chorégraphiés à l’unisson des cœurs de la chanson. On aperçoit leurs répliques écrites sur des bouts de papiers scotchés de force sur la paume de leurs mains. Mais cette comédie musicale tourne vite au cauchemar quand l’amoureux nous fait découvrir la quantité de cartouches de dynamite attachées autour de sa ceinture, prêtes à exploser…
Avec un noir et blanc qui transforme ce bar typique du paysage espagnol en pur décor du meilleur de l’âge d’or hollywoodien, Nacho Vigalondo réussit à nous faire passer du film romantique au thriller avec une grande aisance, en saupoudrant le tout d’une forte dose d’humour noir, très bénéfique pour notre santé.