FIFF de Namur, 27e !

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Du 28 septembre au 5 octobre, la pluie sera au rendez-vous. Un bon prétexte, à l’occasion du FIFF, pour venir s’enfermer dans les salles obscures de l’Eldorado Namurois.

On ne change pas un festival qui gagne. Cette année, et pour la 27e fois, les équipes du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) reprennent du service pour nous faire vivre une semaine riche en projections, en découvertes et en rencontres. Le nouveau film du réalisateur belge Frédéric Fonteyne, Tango Libre, qui a été projeté à la Mostra de Venise cet été, fera office d’ouverture des joyeusetés. La soirée de clôture sera quant à elle consacrée à la remise des prix (Oh, mon beau Bayard !) ainsi qu’à la projection de Mariage à Mendoza, d’Edouard Deluc, mettant en scène Nicolas Duvauchelle. Pour la cinquième année consécutive, Olivier Gourmet sera le président d’honneur du FIFF.

Le festival attirant amateurs, cinéphiles et professionnels, plusieurs rencontres entre ceux qui font du cinéma et ceux qui l’aiment et le défendent seront favorisées par l’organisation. Des rencontres avec Benoît Magimel, Pierre Schoeller et Moussa Toré sont déjà prévues. Le FIFF fait en sorte de faciliter l’accès des films à un public large et, malgré l’ampleur que le festival prend d’année en année, il réussit toutefois à se préserver d’un certain élitisme. Cette année sera pour le FIFF l’occasion de s’intéresser aux nouvelles formes de diffusion numérique, avec différents évènements tournant autour du sujet.

En compétition officielle, seize films de réalisateurs aux univers singuliers et marqués. En parallèle, la compétition "Émile Cantillon", qui réunit les premières œuvres de longs métrages de fiction.
 

Au vu des films en compétition, on s’est construit un programme d’envies, de curiosités :

Aujourd’hui
, troisième long d’Alain Gomis, une coproduction France/Sénégal mettant en scène Saul Williams, qui vit la dernière journée de l’existence de Satché. Une histoire de mort, d’errance et d’esprits. On nous en a dit peu de choses, l’idée du film nous semble même un peu floue mais son côté un peu atypique nous séduit déjà. À voir, donc.

On attend également impatiemment le documentaire suisse de Manuel Von Stürler, Hiver nomade, qui fut présenté en première mondiale à la 62e Berlinale 2012. En novembre 2010, le documentariste a choisi de suivre un couple de bergers, Pascal et Carole, partis entamer une longue transhumance hivernale de 600 km en terre romande. Ils ont 4 mois, 3 ânes, 4 chiens et 800 moutons. Ne nous hâtons pas trop mais voilà le genre de film qui risque de redonner un nouveau souffle à la compétition.

Nous aurons l’occasion de retrouver Corinne Masiero, actrice de Louise Wimmer, dans Ombline, premier long métrage de Stéphane Cazes qui met également en scène Mélanie Thierry dans le rôle d’une jeune femme de vingt ans condamnée à trois ans de prison. Elle va tomber enceinte, et voir la vie différemment. On pressent un film 100% trop social mais on espère quand même.
 
 


Ombline

Au nom du fils, une coproduction France/Belgique de Vincent Lannoo, qu’on connaît notamment pour avoir réalisé Vampires en 2010 (mais si, rappelez-vous, même que Julien Doré et sa barrette dans les cheveux étaient devenus acteurs). Un film écrit en collaboration avec Philippe Falardeau (Monsieur Lazhar), mettant en scène une femme pleine de vie perdant la foi face aux malheurs qui l’atteignent. « Le silence de l’Église crée le chaos et le désespoir de ses brebis », résume le synopsis. On est déjà captivés.

Bientôt dans les salles mais déjà au FIFF : le Dead Man Talking de Patrick Ridremont va en faire parler plus d’un. Quand les derniers mots d’un condamné à mort deviennent une véritable épopée. Immanquable.

Le dernier film de François Ozon, Dans la maison, en salles françaises le 10 octobre mais à Namur quelques jours plus tôt, avec un casting qui en met plein les yeux (Fabrice Luchini, Emmanuelle Seigner, Kristin Scott Thomas, Yolande Moreau). Reste à voir si ces têtes d’affiche arriveront à convaincre dans ce film qui, sous certains aspects, nous fait irrémédiablement penser à Harry, un ami qui vous veut du bien (Dominik Moll, 2000).

Mais comme il n’y a pas que la France et la Belgique dans le monde francophone, nous attendons aussi avec grande hâte ce qui ressemble de prime abord à un simple drame social et familial, mais qui risque d’être bien plus que ça. Il s’agit du long métrage de Radu Jude, Everybody in Our Family. Une coproduction Roumanie/Pays-Bas.
 
 

Un père et sa fille : Everybody in Our Family

La sélection "Regards du Présent" propose elle aussi sa dose de films alléchants :

Les Saveurs du Palais, et c’est le cas de le dire, dans lequel le réalisateur Christian Vincent propulse Catherine Frot au rang de cuisinière personnelle du Président de la République. Cuisine et politique feront-ils ménage comestible ?

Le Magasin des Suicides, long métrage d’animation de Patrice Leconte, anime notre curiosité.

Également, le documentaire de Rithy Panh sur le régime Khmer rouge entre 1975 et 1979 : Duch, le maître des forges de l’Enfer.

À très bientôt pour parler de tous ces films de manière plus concrète. D’ici là, gardons les yeux bien ouverts.
 


27e Festival International du Film Francophone de Namur, du 28 septembre au 5 octobre 2012.
Plus d’informations et le programme complet sur
www.fiff.be/
 


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