Le festival s’installe dans plusieurs salles disposées un peu partout au centre de la capitale bruxelloise : à Flagey, au Bozar, au Petit Théâtre Mercelis, à Vendôme, … L’occasion pour les amateurs aussi bien que pour les cinéphiles de découvrir des endroits et des écrans différents. Chaque salle de cinéma possèdant son ambiance propre, son odeur singulière, son atmosphère : de quoi combler les curieux.
Deuxième plaisir : un temps pour tout
Du 27 avril au 6 mai, le festival possède l’avantage d’étaler ses séances sur une dizaine de jours et, ainsi, de pouvoir proposer des rediffusions pour les spectateurs qui n’auraient pas pu se rendre à l’une ou l’autre séance. Les films seront projetés à des horaires variées durant toute la journée, ce qui nous permettra de respirer entre deux séances, de boire un verre et de discuter cinéma avec plein de gens intéressants.
Troisième plaisir : une tonne de courts-métrages
C’est comme si la sélection avait fait le tour du globe. Les programmateurs sont allés chercher, dans tous les (re)coins du monde, 62 films qui s’avèrent être finalement plus collègues que rivaux, malgré l’aspect compétitif du concept : c’est la compétition internationale.
Mais le festival est en Belgique et le petit pays, plat mais bien rempli, est riche en cinématographies malheureusement trop peu promues. Ce sera donc l’occasion d’y remédier en allant voir la trentaine de courts proposés dans la compétition nationale. La programmation est alléchante mais il n’est pas encore temps d’en privilégier certains plus que d’autres. Au spectateur curieux de se faire sa propre idée.
Les écoles de cinéma belges, qui fourmillent d’excellents artistes autant que de bons techniciens, seront évidemment à l’honneur. L’occasion, donc, de fêter en bonne et due forme les cinquante ans de l’INSAS, en privilégiant la diffusion de courts emblématiques, ayant marqué à la fois l’histoire de l’école et la carrière des réalisateurs qui en sont sortis. Le spectateur aura donc la possibilité de voir sur grand écran Maedeli la Brèche, réalisé en 1980 par un certain Jaco Van Dormael qu’on ne présente plus. Feu Rémy Belvaux, lui aussi sorti de l’Insas et qu’on remercie encore d’avoir réalisé C’est arrivé près de chez vous, avait mis en scène, deux ans plus tôt, et de manière toujours aussi cocasse, le court intitulé Génération Raymond qui sera diffusé pour la circonstance.
Une catégorie « Grands Réalisateurs » est également mise en place pour permettre aux spectateurs de découvrir des courts réalisés à leurs débuts par des réalisateurs désormais reconnus. Ce ne sont pas des films que l’on peut voir partout alors le mieux est de sauter sur l’occasion. Sera par exemple projeté Dans l’Ombre, court d’Olivier Masset-Depasse qui a rencontré un récent succès avec son long-métrage Illégal. Matthieu Donck, qui a, cette année même, tenté de nous faire rire avec François Damiens dans Torpedo, aura lui aussi sa place privilégiée avec la projection de son tout premier court métrage, Ripaille sous paillasson.
Quatrième plaisir (et sûrement pas le dernier) : des évènements inédits
La soirée d’ouverture, qui a lieu vendredi 27 à 19h30 au Palais des Beaux-Arts, risque de marquer les esprits pendant un bout de temps. En effet, le Festival propose aux spectateurs un ciné-concert en 3D, « Retour de flamme », qui va permettre de percevoir la technique du cinéma en relief sous un tout autre jour. Les films projetés iront de 1900 à nos jours, de quoi être surpris par une technique qu’on croit trop souvent « nouvelle ». Le spectateur ne pourra être qu’étonné de s’apercevoir qu’autant de films ont pu être filmés en relief.
Dernière excellente nouvelle : ce sera le grand Serge Bromberg qui accompagnera la séance au piano. Si nos yeux le pouvaient, ils en saliveraient d’avance.
Samedi 28, à partir de 22h, ce sera la fête : les quinze ans du Brussels Film Festival vont faire swinguer le spectateur qui, pour une fois, ne restera pas vautré dans son fauteuil de cinéma. Acteurs et réalisateurs, après nous avoir fait rire et rêver, vont nous faire danser. Bouli Lanners (rien que ça !) sera aux platines. Et il y en aura bien d’autres.
Pas d’excuses pour rater la Nuit du Court qui aura lieu le lundi 30 avril, de 22h à 3h du matin : le lendemain étant le 1er mai, vous aurez le temps de récupérer de toutes ces belles découvertes faites durant toute la nuit.
Les grandes lignes sont claires et dessinées. Mais ce n’est qu’un brouillon de perspectives, de possibles plaisirs. Maintenant, à vous de poursuivre le chemin. Et à dans dix jours pour le bilan.
Plus d’informations (programme, lieux, tarifs), rendez-vous sur le site du festival : www.courtmetrage.be/