Epouvante gothique

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La sortie prochaine de « The Wolfman » de Joe Johnston est l´occasion de consacrer ce Coin du cinéphile à l´épouvante gothique.

Sous-genre majeur du cinéma fantastique, l’épouvante gothique trouve sa source dans la tradition littéraire du roman gothique. Ce courant aura donné deux facettes, l’une associée à une veine plus sentimentale, le romantisme gothique (sur lequel nous nous sommes penchés ici à travers le mélo fantastique) et l’autre axée sur le surnaturel et la peur qu’il engendre, l’épouvante gothique.

Le courant littéraire connaît son essor à la fin du XVIIIe siècle avec des auteurs anglais comme Ann Radcliffe, mais c’est réellement tout au long du XIXe que ses figures les plus marquantes verront le jour. Mary Shelley crée un véritable mythe avec son Frankenstein, Bram Stoker définit l’imagerie moderne du vampire tandis qu’Edgar Allan Poe instaure une tradition typiquement anglo-saxonne du genre, entre mystère et terreur pure.

Le cinéma s’emparera rapidement de tout ce pan de culture, notamment avec l’adaptation officieuse de Bram Stoker qu’est Nosferatu de Murnau. Ce dernier contribue à définir une esthétique et une atmosphère qui vont contaminer l’ensemble du cinéma mondial. Pour ce Coin du cinéphile, nous nous attarderons sur les multiples avatars qui constituent l’épouvante sur grand écran. La grande époque des studios Universal sera vue à travers La Fiancée de Frankenstein de James Whale, ainsi que Freaks de Tod Browning chez Warner. Le croisement entre psychologie trouble et fantastique sera de rigueur dans Les Innocents et La Maison du Diable, ainsi que leur digne descendant, Les Autres d’Alejandro Amenabar. Les excès de la Hammer et les premiers pas du grand Mario Bava donneront un aperçu plus excessif et moderne du genre avec Les Vierges de Satan de Terence Fisher et Les Vampires. Pour finir, les exercices de style plus récents des maîtres Tim Burton et Francis Ford Coppola seront analysés à travers Sleepy Hollow et Dracula.

Bonne lecture avant un prochain Coin du cinéphile consacré à Paul Schrader à l’occasion de la sortie de son nouveau film Adam Resurrected.


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