Ces mois de confinements et d’isolements nous auront privés d’un plaisir d’évasion et d’expérience collective les plus inscrites dans notre quotidien cinéphile, la vision d’un film dans une salle de cinéma. C’est l’occasion pour ce Coin du Cinéphile de savourer les retrouvailles avec ce lieu chéri en se penchant justement sur le traitement de ce cadre dans les films. Nous pouvons perdre nos repères entre réalité et imaginaire comme dans le bien nommé Angoisse de Bigas Luna, la fiction peut surgir métaphoriquement surgir de l’écran pour apaiser nos maux dans La Rose Pourpre du Caire de Woody Allen. Cela peut être également la célébration amusée nostalgique d’une salle en particulier dans la comédie Sous le plus petit chapiteau du monde de Basil Dearden (1957) ou Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore (1988). La tradition ancestrale de passeur d’histoire est désormais dévolue à la salle comme le montre Les Contes de la nuit de Michel Ocelot, parfois avec une second degré réjouissant dans l’horrifique Demons de Lanberto Bava. Les rédacteurs se sont également fendus de leurs souvenirs tendre et cocasse dans un texte collectif.
Bonne lecture avant un prochain Coin du Cinéphile consacré à Kathryn Bigelow.