Du 27 mars au 1er avril se tiendra la septième édition du festival tourangeau. Petite mise en bouche avant un compte-rendu complet.
Après une édition 2012 tout simplement épique et passionnante, Mauvais Genre revient avec une programmation qui s’annonce toujours aussi pertinente et riche en découvertes. Avec une conception du genre extrêmement large, Gary Constant et son équipe valorisent une fois encore les jeunes auteurs et les œuvres bousculant les codes habituels d’un certain cinéma. La compétition officielle du festival s’inscrit dans cette démarche, en proposant dix films tous inédits dans l’Hexagone. Un panorama vaste du genre où l’on risque de se sentir bien seul à l’image du chilien Juan in a Million dans lequel un jeune étudiant se réveille dans un Santiago absolument désert ou encore After, long métrage fantastique où un couple cherche lui aussi désespérément âme qui vive dans une petite ville américaine. Il n’y aura pas foule non plus dans l’attendu The Battery, un road movie zombiesque qui s’annonce intimiste et décalé, décrivant le parcours de deux joueurs de base-ball dans un monde dévasté. Dans un style bien différent, Portrait of a Zombie semble lui aussi proposer une approche nouvelle du mort-vivant, s’intéressant tout comme le récent Warm Bodies à l’identité de sa créature. Moins apocalyptique mais toujours coupé du monde, on note la présence de deux films centrés sur une communauté rurale, le monténégrin The Ascent et surtout Jug Face produit par Lucky McKee avec Lauren Ashley Carter, vue dans The Woman. Sans doute plus léger, la comédie américaine Funeral Kings, un teen movie avec des enfants de chœur délinquants, pourrait bien faire partie des très bonnes surprises, tout comme l’italien Tulpa avec Michele Placido, un hommage apparemment sulfureux aux gialli des grands maîtres. Si l’identité du président du jury demeure encore farouchement gardée, la compétition sera suivie par le regard attentif de Robinson Stévenin, Eriq Ebouaney (La Horde, Thirst), Coraline Trin-Thi (Baise-Moi), et l’écrivain Glen Duncan, tous membres du jury.
Entre deux courts métrages (dont la sélection Mad in France en collaboration avec Mad Movies), on pourra également admirer quelques joyeuses bisseries projetées hors compétition comme le bien nommé Dead Sushi et ses makis carnivores, ou encore le canadien Manborg qui s’annonce lui aussi particulièrement salé ! Nous pourrons également découvrir en avant-première les premières minutes de Défiance, une série made in Syfy au concept étonnant, relevant à la fois de la série et du jeu vidéo en ligne ! Une surprise de plus pour une programmation qui attise sérieusement la curiosité, et dont nous vous ferons le bilan complet au plus vite !
Trois ans après son court-métrage Adami, « L’arche des Canopées », Céline Sallette revient à Cannes et nous confirme qu’elle fait un cinéma de la candeur.