Madagascar 2

Article écrit par

Une suite à la hauteur du premier « Madagascar », qui ravira les petits et… surtout les petits, à qui le film est destiné.

Après un bref passage par l’enfance du lion Alex, nous revoilà sur cette bonne vieille île de Madagascar… Alex, Marty le zèbre, Melman la girafe, Gloria l’hippopotame, ainsi que King Julian – plus égocentrique que jamais !, Maurice, Mortie, et nos quatre pingouins préférés, ils sont tous là, exactement à l’endroit où nous les avions laissés. Exactement ? Non, car voilà que décision a été prise de repartir pour Big Apple, à bord d’un vieux coucou remis à neuf (ou presque !) pour l’occasion. Tellement neuf que nos compères finissent bien vite par s’écraser quelque part dans la savane africaine, leur habitat originel.

Petit à petit, nos héros trouvent la place qui est la leur au sein des différentes familles, des différentes communautés auxquelles ils sont censés appartenir, comme s’ils étaient enfin de retour chez eux après plusieurs années d’absence. Mais bien vite, dans cet endroit très différent de la jungle de béton new-yorkaise, les démons de chacun refont surface. Alex, assoifé de reconnaissance, commet une grave erreur qui lui vaut d’être banni par sa tribu. Marty, en pleine crise identitaire, coupe les ponts avec ses trois amis qui ne parviennent plus à le distinguer de ses semblables (“Eux, ils sont noirs avec des rayures blanches, et toi, tu es blanc avec des rayures noires !”). Melman attrape une maladie soi-disant mortelle, la fameuse “maladie du guérisseur”, son nouveau statut parmi les girafes. Quant à Gloria, en pleine recherche de l’âme sœur, la voilà qui tombe sur le beau et superficiel Moto Moto, au grand désespoir de Melman…

Pire ! Voilà que le point d’eau autour duquel toutes ces espèces coexistent s’assèche soudainement, condamnant les animaux à une mort lente et certaine. Les humains – et pas forcément ceux qu’on croit – sont en chemin…

Avec une galerie de personnages secondaires assez incroyable (les pingouins Kowalski, Rico, Soldat et Skipper, les chimpanzés Mason et Phil, la vieille tata, Moto Moto… qui auraient presque mérité un film à eux tous seuls !), un style visuel cohérent, une animation travaillée, une histoire intéressante et de nombreux gags bien sentis, Madagascar 2 tient toutes les promesses de son précédent volet. Parfait pour les enfants, cible principale de Madagascar, le nouveau film d’animation des studios Dreamworks explique simplement des choses importantes. En vrac : l’écologie, la vie en société, le rapport aux autres, à soi-même (il faut savoir s’écouter !), l’amour, la mort… bref, presque tout y passe.

A quand un troisième Madagascar ?

Car, en effet, le seul reproche que l’on pourrait faire au film, c’est de se complaire dans ce qui a déjà été fait… Quand ils innovent, chez Dreamworks, comme avec Kung-fu Panda sorti il y a quelques mois, ça marche très bien aussi ! Mais enfin, au prix où l’on fait des films aujourd’hui, il faut bien rentrer dans ses frais, et plus si affinités… Et Madagascar fut un tel succès ! En 2005, la première aventure d’Alex, Marty, Melman et Gloria devint la comédie familiale numéro 1 de l’année, rapportant plus de 500 millions de dollars de recettes à travers le monde – autant dire : une valeur sûre…

Pour autant, ne soyons pas vieux jeu, et allons rire un brin, comme dirait l’autre. À bon entendeur…

Titre original : Madagascar : Escape 2 Africa

Réalisateur :

Acteurs : , ,

Année :

Genre :

Durée : 95 mn


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

L’étrange obsession: l’emprise du désir inassouvi

L’étrange obsession: l’emprise du désir inassouvi

« L’étrange obsession » autopsie sans concessions et de manière incisive, comme au scalpel ,la vanité et le narcissisme à travers l’obsession sexuelle et la quête vaine de jouvence éternelle d’un homme vieillissant, impuissant à satisfaire sa jeune épouse. En adaptant librement l’écrivain licencieux Junichiro Tanizaki, Kon Ichikawa signe une nouvelle « écranisation » littéraire dans un cinémascope aux tons de pastel qui navigue ingénieusement entre comédie noire provocatrice, farce macabre et thriller psychologique hitchcockien. Analyse quasi freudienne d’un cas de dépendance morbide à la sensualité..

Les derniers jours de Mussolini: un baroud du déshonneur

Les derniers jours de Mussolini: un baroud du déshonneur

« Les derniers jours de Mussolini » adopte la forme d’un docudrame ou docufiction pour, semble-t-il, mieux appréhender un imbroglio et une conjonction de faits complexes à élucider au gré de thèses contradictoires encore âprement discutées par l’exégèse historique et les historiographes. Dans quelles circonstances Benito Mussolini a-t-il été capturé pour être ensuite exécuté sommairement avec sa maîtresse Clara Petacci avant que leurs dépouilles mortelles et celles de dignitaires fascistes ne soient exhibées à la vindicte populaire et mutilées en place publique ? Le film-enquête suit pas à pas la traque inexorable d’un tyran déchu, lâché par ses anciens affidés, refusant la reddition sans conditions et acculé à une fuite en avant pathétique autant que désespérée. Rembobinage…