Clermont-Ferrand, Jour 7

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On court vite à Clermont pour atteindre la prochaine séance. Le nombre de spectateurs augmente d’année en année. Les queues s’allongent, paresseuses, sur les trottoirs ensoleillés de la ville.(c’était le haïku du Jour)

Le Court du Jour

Dans la programmation spéciale consacrée à l’Académie des Arts Et Médias de Cologne (KHM), nous avons découvert L’affranchie (8′), un court métrage d’animation où Pauline Flory met en scène une marionnette rêvant de se libérer de ses fils et de sa croix.

La réalisatrice traite ici un sujet universel et largement représenté, aboutissant pour le spectateur à un sentiment de déjà vu. Rêve et réalité se mélangent également – thème très récurrent lui aussi, particulèrement dans le domaine de l’animation. La fin, mélancolique, nous fera voyager entre le monde de la représentation et le monde réel. La métaphore est claire et sans surprise.

Histoire donc ni surprenante ni profondément originale, mais c’est justement la simplicité du film, son honnêteté et son manque de prétention qui finissent par charmer. La technique est simple : une vraie marionnette tenant lieu de personnage dort paisiblement dans un décor épuré, composé de 3 surfaces noires (sol et deux murs pour créer une profondeur de champ). Son rêve est représenté par un dessin à la craie sur un des murs. La marionnette du rêve finit par interagir avec la marionnette réelle, dans un échange minimale nous révèlant la dichotomie interne du personnage. La marionnette préfèrera-t-elle être attachée à la croix ou s’en débarrasser ?

La réponse et le film sont disponibles sur: http://vimeo.com/9257539

A relire : Clermont-Ferrand, Jour 6


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