Park Chan-Wook est de retour ! Le réalisateur des génialissimes Old Boy, Sympathy for Mr Vengeance, Lady Vengeance, revient avec un film qui possède tous les ingrédients ayant fait l’originalité de ses dernières réalisations. Gore, sang, sexe, humour et tragédie sont au rendez vous.
Thirst, ceci est mon sang , raconte l’histoire d’un jeune prêtre coréen (Sang-hyun) qui se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie, mais une transfusion d’origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d’étranges mutations physiques et psychologiques : il devient un vampire. Le vampirisme, que certains prennent pour une guérison miraculeuse, attire des pèlerins malades qui espèrent bénéficier de sa soi disant grâce divine. Parmi eux, un ami d’enfance qui vit avec sa mère et son épouse (Tae-ju). Sang-hyun va alors succombé au charme de cette dernière.

Prix du jury au dernier festival de Cannes, Thirst, ceci est mon sang revisite de manière très originale le mythe du vampire en l’encrant dans la vie réelle. L’atmosphère gothique et romantique, associée en Occident à l’univers vampirique, est mise de coté. Ici, pas de cercueils, d’immenses cathédrales ou de vêtements dignes de Karl Lagerfeld. Le prêtre dort dans une amoire, travaille, a sa propre vie sociale. Le seul point commun à toutes les autres histoires de vampire : le sang. Ce liquide noirâtre, véhicule de l’âme, est sublimé par le réalisateur coréen.

Le dernier film de Park Chan-Wook est donc loin d’égaler Old Boy. On y retrouve les mêmes ingrédients, mais pas la même saveur, certaines longueurs ralentissant le récit. Original et sans concessions, certes, mais on préférera encore et toujours la grande Trilogie de la vengeance du cinéaste.