The Club (Clubbed)

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LE film dont on aurait pu se passer en ce début d´année 2009…

…parce que tout le monde ne s’appelle pas David Fincher, Danny Boyle, oui bien encore, allons-y, Guy Ritchie.

Pauvre Danny (le héros de l’histoire, pas le réalisateur de Trainspotting) qui, en ces temps de chomage et de récession économique (le film est censé se passer dans la Grande-Bretagne des années 80), est assailli de peurs et de frustrations terribles ! Son travail est affreux, sa femme l’a quitté, il ne voit plus ses petites filles, et le voilà qui plonge dans la dépression la plus pathétique… avant de s’inscrire dans un club de boxe. Car, oui, il boxe les problèmes, le petit Danny, et à mains nues, même. Là, il fait connaissance de trois videurs de boîte de nuit, qui vont l’accueillir au sein de leur famille musclée et toute-puissante. Parce qu’il a vraiment un visage de brave type, ce pauvre Danny, vous voyez. Bref, le voilà qui devient vite un autre homme, courageux, fort, sans peur et sans reproche, comme vous vous en doutez bien. De fait, le voilà paré pour affronter les méchants mafieux qui en veulent à nos amis les videurs.

Naïf, maladroit, amateur, inintéressant, violent, The Club est sans doute l’un des pires films de l’histoire du cinéma – ou tout du moins, de ce début d’année. Du scénario enfantin au jeu des acteurs, mal dirigés, en passant par le style visuel hétérogène et le peu d’idées de mise en scène qu’on peut y trouver, le film de Neil Thompson est absolument à ne pas voir.

La production du film, plutôt que de s’embêter à chercher l’argent aux guichets habituels (qui, bien qu’incitant à un certain formatage, restent pourtant, en règle générale, un gage de vérification qualitative bougrement important : la preuve !), se vante d’avoir réuni le financement auprès d’investisseurs privés (entreprises, particuliers) ; les frères Coen le faisait aussi à leurs débuts, mais eux, ils avaient déjà un vrai talent.
Il semblerait qu’il n’y ait pas vraiment eu de capitaine sur ce navire, que le film soit en fait un patchwork d’idées totalement déroutant.
The Club
lorgne trop du côté de Fight Club, Trainspotting et Snatch pour qu’il n’en soit pas ici fait la remarque. Bien sûr, de tels références ne peuvent que rassurer les investisseurs, mais selon un adage bien connu, on ne dit pas "à quoi je ressemble", mais "qui je suis".
Allez, c’est un premier film, Thompson fera peut-être mieux une prochaine fois.

Titre original : Clubbed

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Durée : 95 mn


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