PIFF 2013 : le fantastique dans tous ses états

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Exclusivités, avant-premières et séances WTF au programme du prochain PIFF, qui s’ouvre mardi prochain à Paris.

Troisième édition du Paris International Fantastic Festival (pourquoi en anglais ? mais c’est international pardi), toujours au Gaumont Opéra, sis boulevard des Capucines. La formule trouve sa vitesse de croisière : six jours, une salle et un emploi du temps bien rempli. Conscients qu’ils n’ont pas (encore ?) la force de frappe ni les privilèges d’un Étrange Festival qui peut réquisitionner tout un Forum des Images pour une semaine, les organisateurs jouent la carte d’une programmation resserrée et sélective. D’un certain esprit militant également, dans la mesure où la passion est manifestement au centre du discours.

Alors qu’attendre du PIFF 2013 ? Des exclusivités fort excitantes d’abord : les derniers Álex de la Iglesia (Les Sorcières de Zugarramurdi, 2013) et Kyoshi Kurosawa (Real, 2013), le retour de Stephen Sommers (Odd Thomas, 2013), l’intrigant final cut de The Wicker Man (Robin Hardy, 1973)… L’équipe du festival nous a habitués à des exclus de qualité lors des nuits organisées cette année (Lords of Salem, Rob Zombie, 2012 ; le Cabal cut de Nightbreed, Clive Barker, 1990), il y a donc de quoi piaffer.

Des plaisirs de gourmets ensuite, où le fan trouvera à se sustenter dans la joie communautaire, avec une nuit Stephen King  – revoir Creepshow (George A. Romero, 1983) et Christine (John Carpenter, 1984) en salle ! -, des séances de Re-Animator (Stuart Gordon, 1985), Perfect Blue (Satoshi Kon, 1999) ou du méconnu Opération Diabolique (1966) de John Frankenheimer, mais aussi un documentaire sur le festival d’Avoriaz et une séance de dédicace d’un livre traitant du snuff movie comme fantasme culturel… Et le moment WTF qu’il faut dans tout évènement de ce type, avec HK / Forbidden Super Hero (Yûichi Fukuda, 2013) qui promet au moins quelques levers de sourcils amusés.

Mais la surprise viendra sans doute de films plus confidentiels ou pointus, tournés vers le « geekisme » d’esthètes (ce qui n’est PAS un oxymore): le giallo L’Étrange couleur des larmes de ton corps (Helene Cattet et Bruno Forzani, 2013), Wolf Creek 2 (Greg McLean, 2013), Cheap Thrills (E.L. Katz, 2013), The Battery (Jeremy Gardner, 2012) qui devra ramer pour sortir du « syndrôme Shaun of the Dead », Animals (Marçal Forès, 2012) et Love Eternal (Brendan Muldowney, 2013) dont l’originalité promet mille merveilles… Deux compétitions de courts complètent le programme, et l’on peut toujours y espérer quelques particularismes – Unicorn Blood (Alberto Vazquez, 2013) peut-être ?

Le PIFF, Gaumont Opéra, du 19 au 24 Novembre, goinfrons-nous.
Tout le programme sur le site du festival. 


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